Le granulome annulaire fait partie des réactions granulomateuses induites par les traitements. L’immunothérapie par anti-PD1 est utilisée dans le traitement des mélanomes et d’autres cancers solides, métastatiques avec parfois certains effets secondaires, notamment cutanés. Nous rapportons 2 cas de granulome annulaire induits par anti-PD1.

Deux patientes ayant un mélanome métastatique stade IV traité par pembrolizumab toutes les 3 semaines développaient un granulome annulaire sous traitement. La première présentait une forme milliaire éruptive apparue à la 22^e perfusion, la deuxième une forme en plaques survenue à la 4^e perfusion. L’immunothérapie était maintenue dans les 2 cas. Les lésions évoluaient par poussée-rémission chez la première patiente et pour la deuxième, une disparition complète était constatée à 1 mois sous corticothérapie locale.

La survenue de réaction granulomateuse sous immunothérapie, en particulier l’interféron, est connue et décrite dans la littérature, mais aucun cas de granulome annulaire induit par anti-PD1 n’a été rapporté. L’hypothèse physiopathogénique de ces réactions granulomateuses induites est une dysrégulation de l’immunité cellulaire secondaire au traitement entraînant un processus réactionnel granulomateux dans les organes cibles. Une étude a également montré que le récepteur PD1 est surexprimé par les lymphocytes Th1 CD4 circulants et tissulaires chez des patients atteints de sarcoïdose, et que PD L-1 est également surexprimé sur les cellules géantes granulomateuses de ces patients. Il est aussi constaté une augmentation de la capacité de prolifération des lymphocytes T CD 4+ PD-1+ en présence d’anti-PD-1 (Annexe A).

Le granulome annulaire fait donc partie des effets secondaires cutanés possibles sous anti-PD1.