Lésion verruqueuse du dos de la main révélant l’association d’une tuberculose et d’une leishmaniose cutanées - 25/11/17
pages | 2 |
Iconographies | 2 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Nous rapportons le cas d’un patient présentant l’association d’une tuberculose et d’une leishmaniose cutanées sur une même lésion verruqueuse de la main.
Observations |
Un homme de 78 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, présentait depuis 16 ans une lésion papuleuse, érythémato-squameuse du dos de la main, augmentant progressivement de volume. À son admission, il existait un placard verruqueux de 8×6,5cm au niveau du dos de la main gauche, sans autre signe associé, notamment pulmonaire, digestif ou ostéoarticulaire, dans un contexte d’apyrexie et de conservation de l’état général. Le bilan biologique était normal. La radiographie thoracique, l’échographie abdominale et la radiographie de la main étaient normales. Les BK crachats étaient négatifs. L’IDR à la tuberculine était très positive avec une réaction phlycténulaire. La biopsie cutanée retrouvait un granulome épithélio-gigantocellulaire sans nécrose caséeuse. L’examen bactériologique d’un fragment biopsique objectivait la présence de BAAR. Le gène expert visant à identifier Mycobactérium tuberculosis se révélait négatif. Par ailleurs, à l’examen parasitologique, on notait la présence de nombreux corps de Leishman. Un traitement par antimoniate de méglumine (Glucantime®) par voie générale était instauré à raison de 2 ampoules par jour (3g/j) pendant 21jours. L’évolution était marquée par une stagnation de l’aspect de la lésion. Le patient débutait par la suite un traitement antituberculeux (protocole 2RHZE/4RH) avec une évolution spectaculaire après 2 mois de traitement (affaissement presque complet du placard verruqueux).
Discussion |
La tuberculose cutanée est une dermatose infectieuse à grand polymorphisme clinique ce qui en fait une maladie difficile à reconnaître. L’hétérogénéité des formes cliniques est sous-tendue par le statut de l’immunité, la virulence du germe et la voie d’inoculation. La difficulté d’obtenir une confirmation bactériologique impose de recueillir une conjonction d’arguments. La leishmaniose cutanée est également une maladie infectieuse aux formes cliniques nombreuses et parfois atypiques. L’examen parasitologique est alors essentiel. Il a pour but de mettre en évidence les leishmanies. Le Maroc est un pays d’endémie tuberculeuse et compte de nombreux gîtes de leishmanies. Néanmoins, l’association de ces deux infections sur une même lésion n’est pas rapportée dans la littérature. Il s’agit d’un cas exceptionnel qui nous rappelle l’importance d’un faisceau d’arguments cliniques et paracliniques face à une lésion atypique d’évolution traînante (Annexe A).
Conclusion |
La tuberculose et la leishmaniose cutanées sont des infections au polymorphisme clinique important, dont l’aspect trompeur peut, comme c’est le cas ici, masquer une autre pathologie qu’il faut savoir rechercher face à une évolution prolongée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Leishmaniose cutanée, Tuberculose cutanée
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.488. |
Vol 144 - N° 12S
P. S293-S294 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?