Évaluation des pratiques et des difficultés de prise en charge de la gale par les médecins généralistes en région Centre - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
L’incidence de la gale est en augmentation en France depuis le début des années 2000. Les récidives sont fréquentes. Les médecins généralistes sont le plus souvent le premier recours pour les patients. Deux études à l’échelon régional et départemental ont évalué les pratiques des médecins généralistes dans la prise en charge de la gale. Aucune de ces 2 études n’interrogeait les médecins généralistes en face/face. Nous présentons la première étude évaluant les pratiques des médecins généralistes interrogés en face/face dans la prise en charge de la gale.
Matériel et méthodes |
Nous avons interrogé de mars 2016 à janvier 2017 des médecins généralistes exerçant en cabinet (milieu rural, urbain ou semi rural) dans les départements 37, 41 et 45. Ils étaient interrogés en face/face à partir d’un questionnaire standardisé qui comportait 7 questions à choix multiples portant sur le diagnostic et le traitement de la gale. Le sujet du questionnaire n’était pas dévoilé avant la rencontre permettant d’éviter les biais de réponse.
Résultats |
Au total, 127 médecins généralistes ont été contactés. Cent quinze ont accepté une rencontre pour remplir le questionnaire. Le premier traitement prescrit était l’ivermectine (73 %). La perméthrine 5 % était le traitement le moins prescrit (15 %). Trente pour cent des médecins interrogés prescrivaient une association ivermectine/traitement local. Quarante-quatre pour cent prescrivaient un traitement environnemental. Soixante-cinq pour cent traitaient le patient et l’ensemble des personnes ayant eu un contact physique étroit et prolongé avec le patient, 41 % le patient, conjoint et enfants et 17 % le patient uniquement. Soixante-dix pour cent prescrivaient une deuxième dose d’ivermectine à j10. Les principales difficultés identifiées par les généralistes entravant l’observance des patients étaient la difficulté à respecter le protocole (44 %), le coût et le non remboursement des médicaments (40 %), l’entourage asymptomatique ne voulant pas être traité (37 %). Concernant la gale chez un enfant scolarisé, 63 % préconisaient une éviction scolaire de 3jours et 28 % informaient le directeur de l’établissement scolaire (Annexe A).
Discussion |
Il s’agit de la première étude avec interrogatoire en face/face portant sur les pratiques thérapeutiques des médecins généralistes dans la gale. Deux études dans la littérature portant sur le même sujet retrouvaient prescrits en première intention pour la première étude, l’ivermectine (73 %) et 100 % de traitement environnemental et pour la seconde étude, l’association topique/ivermectine (57 %) et traitement environnemental (97 %). Dans notre étude, les pratiques sont hétérogènes et les recommandations des autorités sanitaires sont insuffisamment suivies, cela pouvant expliquer une partie des échecs thérapeutiques.
Conclusion |
Nous rapportons la première étude portant sur les pratiques thérapeutiques dans la gale de médecins généralistes interrogés en face/face, à notre connaissance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Gale, Médecins généralistes
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.465. |
Vol 144 - N° 12S
P. S282 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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