Perception de la dermatologie par les étudiants en médecine - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
La dermatologie est la spécialité médicale en charge des pathologies de la peau, des muqueuses et des phanères et de l’esthétique. Elle reste victime de nombreux préjugés de la part du public, mais aussi de la communauté médicale. Le but de notre étude était de déterminer comment la dermatologie est perçue par les étudiants en médecine et de déterminer les facteurs influençant cette perception.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude prospective d’octobre 2016 à avril 2017, dans le service de dermatologie de l’hôpital Ibn-Sina, auprès des externes en médecine de 5e et 6e année en fin de stage de dermatologie. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire anonyme et analysées.
Résultats |
Au total, 62 étudiants ont pris part à l’étude, soit 48 (77,4 %) étudiants de 5e année et 14 de 6e année. La moyenne d’âge était de 21,9 ans avec un sex-ratio à 2,3. Seulement 25,8 % rapportaient être intéressés par la dermatologie. Cinquante-cinq pour cent estimaient avoir un niveau moyen de connaissances en dermatologie contre 45 % qui estimaient en avoir très peu. Vingt-deux pour cent trouvaient la dermatologie difficile, 7 % facile et 71 % de difficulté intermédiaire. Cependant, il n’existait pas de différence statistiquement significative entre l’intérêt porté à la dermatologie et le niveau supposé de difficulté ou de connaissance (p<0,001). Comparée aux autres spécialités, la dermatologie est la spécialité suscitant le moins d’intérêt (16,1 % la désignaient comme spécialité la moins intéressante et 35,5 % la classaient parmi les 3 spécialités les moins intéressantes). Les facteurs ayant influencé leur opinion étaient la durée du stage insuffisante par 45,2 %, la difficulté des diagnostics et lésions élémentaires (25,8 %), la qualité des cours (19,3 %) et enfin en rapport avec la difficulté de l’enseignant à transmettre le message (9,7 %).
Discussion |
La dermatologie est l’une des spécialités mal aimées par les étudiants en médecine. Ce désamour de la dermatologie est donc différent de la « neurophobie », par exemple, qui elle s’explique par l’extrême difficulté imputée à tout ce qui a trait au système nerveux. Les facteurs responsables sont nombreux comme cités dans l’étude de Gaucher et Tabut : niveau d’études médicales, intérêt de la spécialité, prestige et qualité de vie, l’enseignement et l’enseignant.
Conclusion |
La peau peut être le reflet des troubles internes organiques ou psychologiques. Notre étude n’étant pas représentative, des études à plus large échelle, serait nécessaire afin d’identifier les facteurs responsable des préjugés entourant la dermatologie et d’y remédier.
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Vol 144 - N° 12S
P. S243 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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