Suppurations intra-chéloïdiennes : étude descriptive - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Les chéloïdes sont parfois le siège de cavités qui s’enflamment et se fistulisent. Ces suppurations sont peu étudiées, bien qu’elles contribuent à l’altération de la qualité de vie des patients et pourraient participer à la pérennisation du processus chéloïdien. Notre objectif était d’évaluer leur fréquence et décrire leurs caractéristiques.
Matériel et méthodes |
Étude descriptive rétrospective monocentrique. Les dossiers de toutes les chéloïdes vues entre le 1er janvier et le 30 octobre 2013 ont été étudiés ; les chéloïdes suppurées ayant fait l’objet d’analyses histologiques et/ou bactériologiques entre le 2011 et 2017 ont été analysées à part.
Résultats |
Parmi 120 dossiers analysables sur 123, 26 (21,7 %) signalaient au moins une suppuration intra-chéloïdienne. Elles étaient situées dans les régions cervico-maxillaire (n=8), auriculaire ou sous-auriculaire (n=5), thoracique (n=5), pubienne (n=5), scapulaire, inguinale et du cuir chevelu (n=1 chacune). Aucun cas de dermo-hypodermite bactérienne ni autre complication infectieuse n’était rapportée. Vingt prélèvements bactériologiques chez 16 patients ont montré : prélèvement stérile (n=2) ; flore cutanée polymorphe seule (n=10) ; flore cutanée polymorphe et Enterobacter aerogenes (n=1) ou Bacteroides fragilis (n=1) ; Staphylococcus aureus méthicilline-sensible seul (n=4) ; S. aureus et Streptococcus agalactiae (groupe B) (n=1) ; S. agalactiae (groupe B) seul (n=1) ; Proteus mirabilis (n=1). Tous les patients sauf 1 ont continué de recevoir des injections intra-chéloïdiennes de triamcinolone malgré les suppurations. La relecture des lames histologiques pour 6 malades montrait des images de kystes de tailles variables, purulents ou non, certains semblant d’origine pilaire et d’autres correspondre à des kystes d’inclusion ; il existait aussi des images d’abcès sans paroi (Annexe A).
Discussion |
Ce travail rétrospectif préalable suggère que les suppurations intra-chéloïdiennes correspondent exceptionnellement à d’authentiques infections à pyogènes ; les données cliniques et bactériologiques plaident pour des poussées inflammatoires comparables à l’hidrosadénite suppurée. L’histogenèse des cavités paraît variable : leur aspect histologique peut évoquer des kystes pilaires, des kystes d’inclusion ou encore des abcès« primitifs ». L’hypothèse du rôle de l’« emprisonnement » de tiges pilaires lors de la progression de la chéloïde semble corroborée par la prédominance des suppurations sur la zone cervico-maxillaire mais ne peut rendre compte de l’ensemble des cas, compte tenu de la diversité des aspects histologiques et de l’existence de suppurations aseptiques même sur les plantes.
Conclusion |
Une étude prospective des facteurs de risque, de la microbiologie et du traitement des suppurations intra-chéloïdiennes est souhaitable, notamment pour préciser la place des infections authentiques, les alternatives au traitement chirurgical et les éventuels risques des injections intra-chéloïdiennes de corticoïdes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Abcès, Chéloïde, Suppuration
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.364. |
Vol 144 - N° 12S
P. S228-S229 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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