Perception de l’évolution de la qualité du sommeil depuis l’introduction d’une biothérapie chez des patients atteints de psoriasis - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
Le psoriasis et le rhumatisme psoriasique sont des maladies inflammatoires cutanées et articulaires induisant une altération de la qualité de vie. Les biothérapies ont révolutionné la prise en charge de ces maladies. Un patient de notre service a rapporté des troubles du sommeil dans les semaines qui ont suivi l’introduction d’un traitement par adalimumab. L’objectif de l’étude est d’évaluer l’impact des biothérapies sur le sommeil des patients atteints de psoriasis plus ou moins associé à un rhumatisme psoriasique.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude prospective dans le service de dermatologie du CHU de Nancy, sur la base d’un questionnaire standardisé remis aux patients consultant pour un psoriasis associé ou non à un rhumatisme psoriasique, traités par biothérapies. Le questionnaire renseignait l’âge du patient, son sexe, le type et la durée du traitement, et comportait les items de l’Index de Qualité du Sommeil de Pittsburgh (PSQI), permettant de calculer un score de 0 à 21. Un score supérieur à 5 témoigne d’une mauvaise qualité du sommeil. Un score prospectif sous biothérapie est établi ainsi qu’un score rétrospectif, avant le début du traitement. Le recueil de données a duré un an.
Résultats |
Cent patients ont été inclus, avec un sex-ratio de 2,23, et un âge moyen de 43,2 ans. La durée moyenne de traitement était de 24,4 mois. Les patients atteints de psoriasis isolé avaient un score moyen PSQI rétrospectif de 3,49 et de 3,75 sous biothérapie. Les patients atteints de rhumatisme psoriasique avaient un score moyen PSQI rétrospectif de 5,25 et de 5,53 sous biothérapie. La différence entre les 2 scores n’était pas significative dans les 2 groupes. La différence était plus marquée pour les femmes avec un score passant de 5,29 à 6,48, et pour l’adalimumab avec un score passant de 4,66 à 5,37.
Discussion |
Notre étude montre une légère dégradation du score PSQI chez les patients atteints de psoriasis associé ou non à un rhumatisme psoriasique après instauration d’une biothérapie, néanmoins, la différence n’est pas significative. La mauvaise qualité du sommeil observée chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique est cohérente avec les données de la littérature, en lien notamment avec les douleurs ressenties par les patients. La plupart des études montrent que les biothérapies améliorent la qualité de vie des patients atteints de psoriasis et réduisent les troubles du sommeil. Pourtant, il existe 18 cas de troubles du sommeil survenus sous anti-TNF-alpha, rapportés à la Base nationale de pharmacovigilance, ainsi qu’un cas d’insomnie sous ustékinumab. Les principales limites de cette étude sont un nombre faible de patients, et le biais de mémoire pour le calcul du score avant biothérapie.
Conclusion |
Une étude prospective incluant un plus grand nombre de sujets est nécessaire pour mieux évaluer et comprendre l’impact éventuel des biothérapies sur le sommeil.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biothérapie, Psoriasis, Rhumatisme psoriasique, Sommeil
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S213 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?