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Ressenti des patients atteints de maladie de Verneuil. À propos de 882 sujets : EpiVer étude multicentrique française ville hôpital - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.327 
S. Allal 1, P. Guillem 2, A.C. Fougerousse 3, N. Beneton 4, F. Maccari 5, C. Girard 6, I. Kupfer 7, V. Béraud 8, A. Brams 9, T. Bonnefoy 10, E. Cinotti 11, J.-L. Perrot 12,
et

RésoVerneuil

1 CMF, CHU de Saint-Étienne, France 
2 Chirurgie, clinique du Val d’Ouest, Lyon, France 
3 Dermatologie, hôpital Begin, Saint-Mandé, France 
4 Dermatologie, CH le Mans, France 
5 La Varenne Saint-Hilaire, France 
6 Dermatologie, CHU de Montpellier, France 
7 Dermatologie, CHG de Niort, France 
8 Toulon, France 
9 Cavaillon, France 
10 Roanne, France 
11 Dermatologia, AOUS Le Scotte, Siena, Italie 
12 Dermatologie, CHU Saint-Étienne, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La maladie de Verneuil (MdV) est considérée comme une maladie invalidante ; nous avons souhaité évaluer l’impact de cette affection sur la qualité de vie de nos patients dans le cadre d’une pratique courante sans sélectionner des patients relevant exclusivement d’une pratique hospitalière.

Matériel et méthodes

De mars 2016 à mai 2017, les membres de RésoVerneuil fournissent de manière anonyme les données de l’examen standardisé de leurs patients atteints de MdV. Au total, 882 sujets ont été identifiés. La valeur moyenne de la DLQI était de 12,2 (médiane 12, écart-type 7,7). Chez les femmes, la valeur moyenne de la DLQI était de 13 (médiane 13, écart-type 8). Chez les hommes, la valeur moyenne de la DLQI était de 10,9 (médiane 10, écart-type 6,9). La valeur moyenne de la douleur au moyen de l’EVA (échelle visuelle analogique) était de 5,4 (médiane 6, écart-type 3,3). Chez les femmes, la valeur moyenne de l’EVA était de 5,6 (médiane 7, écart-type 3,3). Chez les hommes, la valeur moyenne de l’EVA était de 4,9 (médiane 5, écart-type 3,3). La gravité de la MdV déterminée selon la classification de Hurley trouvait 41 % de stade I, 41 % de stade II et 15 % de stade III.

Discussion

Des travaux d’anesthésistes stéphanois, non encore publiés, cherchant à établir une échelle de la douleur des actes et états médicaux chirurgicaux font état d’une EVA entre 8 et 9 pour la douleur de la contraction de l’accouchement à son acmé lors de la dilatation complète du col. Par ailleurs lors d’expérimentation dans des camps de concentration nazis, l’amputation de l’auriculaire, sans anesthésie avait été cotée à 9 sur l’équivalent de l’EVA de l’époque. Enfin dans notre pratique anesthésique, on ne quitte pas une salle de réveil avec une EVA à 4 on cherche à obtenir une EVA inférieur ou égale à 3. Nos patients présentaient donc une douleur chronique très significative, plus importante chez les femmes. On rappelle que la DLQI a une valeur comprise entre 0, état parfait sans maladie active, et 30, situation la plus sévère. La DLQI en moyenne à plus de 10 témoigne d’une répercussion importante de la maladie. Or cette valeur de 10 est un des critères retenus comme étant suffisamment significatif pour initier un traitement biologique du psoriasis.

Conclusion

La qualité de vie des patients atteints de MdV est significativement altérée à l’instar des patients atteints de psoriasis alors que seuls 15 % des patients étaient de stade III de Hurley. De plus, s’ajoute une douleur importante. Il nous parait nécessaire lors de la prise en charge de malades atteints de la MdV de réaliser de manière routinière EVA et DLQI pour optimiser le traitement de ces malades.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Douleur, Hidradénite suppurée, Maladie de Verneuil, Qualité de vie


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Vol 144 - N° 12S

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