Efficacité de l’hospitalisation en dermatologie pour des poussées de dermatite atopique de l’adulte : étude rétrospective de 56 patients - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
La dermatite atopique (DA) est une maladie inflammatoire chronique qui résulte d’un défaut de barrière cutanée. Elle touche de 2 à 10 % des adultes. Les recommandations européennes proposent, pour les patients présentant une DA sévère non contrôlée par les soins locaux, une hospitalisation (H) ou un traitement systémique. Dans un contexte où les dépenses de la santé sont de plus en plus contrôlées, il semble important de documenter le bénéfice de ces H qui a été très peu étudié jusqu’aujourd’hui.
Patients et méthodes |
Étude descriptive rétrospective monocentrique réalisée entre 2011 et 2016. Recueil de données via les dossiers médicaux : caractéristiques des patients, durée d’H, traitement réalisé, SCORAD (admission-sortie).
Résultats |
Les données de 66 H concernant 55 patients ont été recueillies. L’âge médian était de 32 ans (17–61). Pour 32 patients (67 %), la DA avait débuté dans l’enfance. La durée moyenne de la maladie était de 25 ans (1–61). Parmi les 56 patients, 54 (96 %) avaient déjà utilisé des dermocorticoïdes (DC), 19 (34 %) avaient déjà utilisé du tacrolimus topique, 7 (12 %) avaient eu des séances de photothérapie. Pour seulement 8 patients (14 %), un traitement systémique de la DA avait déjà été administré : 7 avaient eu de la ciclosporine et 1 du méthotrexate. La durée moyenne de l’H était de 7jours (4–8). Le SCORAD moyen à l’entrée était de 53±15. Tous les patients ont été traités par des bains quotidiens contenant un émollient et un antiseptique (amidon–chlorhexidine) associés à l’application de DC (dipropionate de bêtaméthasone ou propionate de fluticasone : dose standard de 30 g/j) sur les lésions par une infirmière. Un émollient était appliqué sur la peau saine. Pour 21 patients (31 %), une antibiothérapie orale active contre Staphylococcus aureus était prescrite (amoxicilline–acide clavulanique ou clindamycine). Tous les patients avaient une séance d’éducation thérapeutique avec un médecin ou une infirmière spécialisée. À la sortie d’H, 100 % des patients avaient une amélioration de leur maladie avec une réduction moyenne du SCORAD de 57,9 % ; 43 patients (65 %) obtenaient une baisse de 50 % de leur SCORAD et 18 patients (27 %) avaient une réduction de 75 % (Annexe A).
Discussion |
Ce travail souligne que l’H de l’adulte présentant une poussée de DA associant soins locaux et éducation thérapeutique permet de diminuer de manière significative la sévérité de la poussée. Dans la littérature, seule une étude a évalué le bénéfice des H dans la prise en charge de la DA chez 14 patients avec une durée moyenne d’H de 9,4±3,3jours et une amélioration du score de sévérité de 57,7 % en moyenne.
Conclusion |
Devant une poussée sévère de DA, une courte H réduit la sévérité de la maladie et doit être considérée comme une option thérapeutique. D’autres études sont nécessaires pour standardiser la prise en charge et évaluer les bénéfices à long terme de cette intervention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatite atopique, Hospitalisation, Soins locaux
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.311. |
Vol 144 - N° 12S
P. S201-S202 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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