Intérêt du laser épilatoire post-chirurgical dans la prévention des récidives de kyste pilonidal : une étude cas-témoin monocentrique niçoise - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
Le kyste pilonidal (KPN) est une pathologie inflammatoire acquise du follicule pileux invalidante dans sa forme chronique. La chirurgie, traitement de première intention, donne des taux de récidive de 30 %.
Patients et méthodes |
Étude cas-témoins rétrospective monocentrique réalisée de novembre 2010 à mai 2017. Les critères d’inclusion étaient les patients opérés d’un KPN dans le service de chirurgie pédiatrique du CHU de Nice. Le groupe laser correspond aux patients ayant eu dans les suites une épilation par laser NdYAG ou Alexandrite de la région et le groupe témoin aux patients opérés par la même équipe mais n’ayant pas eu de laser en post-chirurgical. L’objectif principal était d’évaluer l’intérêt du laser épilatoire dans la récidive post-chirurgicale des KPN. Les objectifs secondaires étaient d’identifier des facteurs prédictifs de récidive.
Résultats |
Douze patients, 8 traités par Alexandrite et 4 par Nd Yag, ont été inclus dans le groupe laser et 29 patients dans le groupe témoin. L’âge moyen était respectivement de 20,6 ans et 16,4 ans. Les nombres moyen et médian de séances laser étaient respectivement de 4,2 et 5 (extrêmes 1–10). Le taux de récidives post-chirurgicales dans le groupe témoin était de 51,7 %. Sept patients dans le groupe laser n’avaient pas eu de traitement laser après la première intervention. Chez ces patients, le pourcentage de récidives avant traitement par laser était similaire à celui du groupe témoin (58,3 %). Le taux de récidive après laser était de 8,33 % avec un recul de 16,4 mois (1–30 mois). Ce taux de récidive était significativement plus faible qu’avant épilation laser et significativement inférieur au groupe témoin (p<0,001 dans les 2 cas). Un seul patient traité par 4 séances de Nd Yag et 1 séance d’Alexandrite a récidivé 2 ans après. Aucun des cas traités par laser n’a présenté d’anomalie de cicatrisation ou de sinus persistant constatés chez 4 patients du groupe témoin. Les facteurs prédictifs de récidive étaient le tabagisme (p=0,003), les antécédents familiaux de KPN (p=0,023) et une forte pilosité péri-anale (p=0,001).
Discussion |
Des études rétrospectives et séries de cas ont suggéré l’intérêt des lasers épilatoires dans le traitement et la prévention des récidives de KPN. Cependant, cette efficacité n’est pas retrouvée dans toutes les études. Les différences dans les paramètres utilisés et le nombre de séances expliquent probablement ces résultats contradictoires. Malgré le caractère rétrospectif de notre étude, la forte différence en termes de récidives à la fois dans les comparaisons intra-groupe et inter-groupes, alors que tous les patients ont été opérés par la même équipe chirurgicale, suggère fortement l’utilité de cette approche.
Conclusion |
L’épilation laser apparaît comme un traitement efficace pour limiter les récidives post-chirurgicale des KPN.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chirurgie, Kyste pilonidal, Laser épilatoire
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S175 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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