Observation in vivo de la peau par microscopie à fluorescence : les premières applications - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
Nous présentons une nouvelle technique de vidéodermoscopie appelée microscopie à fluorescence (MaF) et ses premières applications en dermatologie.
Matériel et méthodes |
Le système optique-électronique est équipé d’une sonde éclairée par une lumière monochromatique de longueur d’onde (λ) de 405nm (±5nm) et un angle fixe d’émission. Le principe de fonctionnement est basé sur la capacité des chromophores endogènes d’absorber des λ spécifiques. La composante optique a un grossissement de 12 fois, une mise au point manuelle sur couches successives, chacune de profondeur de 35/50μm ; avec une profondeur maximale variable de 200 à 400μm. Le champ de vision est de 340μm. Le capteur d’image a une sensibilité (>50 % pour λ=400–810nm) et une cadence (1 frame rate/8,33ms) élevées. Ces caractéristiques permettent la visualisation des structures de la peau jusqu’au derme papillaire avec un grossissement de 500×. Les papilles se présentent comme des structures rondes ou elliptiques brillantes, régulières, où on peut identifier une seule couche de cellules sombres disposées en circonférence autour de chaque papille. La MaF est particulièrement utile dans la visualisation des structures vasculaires superficielles. Nous avons également démontré un intérêt dans des cas d’affection parasitaires et mycosiques.
Résultats |
L’observation directe des follicules pileux du visage permet de démontrer la présence de Demodex follicolorum, qui est abondant dans la rosacée et diminue après traitement spécifique. Dans la gale, il est possible visualiser Sarcoptes scabiei, ses œufs et les matières fécales. Dans les dermatophytoses courantes et dans la tinea nigra, l’observation des couches superficielles de l’épiderme montre la présence de structures arborescentes superposables à celles perçues par observation des hyphes mycéliennes des colonies en culture. Dans un cas de larva migrans, nous avons enregistré la présence du parasite comme une structure ovoïde à marges translucides dans un tunnel d’environ 3mm. Dans une éruption prurigineuse, l’analyse de lésions cutanées nous a permis de découvrir la présence de larve de Trombicula autumnalis (aoûtat) ; cet arthropode parasite temporairement les organismes à sang chaud et occasionne par ses piqûres des démangeaisons parfois importantes chez son hôte (Annexe A).
Discussion |
Au cours des dernières années, l’application de nouvelles techniques d’analyse a beaucoup amélioré la sensibilité et la spécificité de l’examen dermatologique in vivo. La MaF est une nouvelle technique de vidéodermoscopie dont nous avons montré des applications possibles dans le diagnostic des maladies infectieuses.
Conclusion |
Nous présentons l’application en dermatologie d’une nouvelle technique, la microscopie à fluorescence, qui, permettant une visualisation précise des structures de la peau jusqu’au derme papillaire, pourrait entrer dans les rangs des dispositifs de diagnostic dermatologique in vivo.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Microscopie à fluorescence, Observation in vivo, Vidéodermoscopie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.257. |
Vol 144 - N° 12S
P. S174 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?