Utilisation d’outils pour l’identification du site opératoire en oncodermatologie : résultats d’une enquête auprès des dermatologues chirurgiens - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
La prise en charge des tumeurs cutanées malignes implique le dermatologue qui en fait le diagnostic et l’opérateur qui en réalise l’exérèse. Ce parcours pose le problème de l’identification du site opératoire. En 2012, la Haute Autorité de santé (HAS) a proposé l’utilisation d’une fiche de liaison pour faciliter cette localisation. L’objectif de cette enquête était d’observer les conditions de transmission des informations du site opératoire concernant les patients ayant un cancer cutané.
Matériel et méthodes |
Un questionnaire de 10 items a été envoyé en mars 2017 à une centaine de dermatologues du groupe chirurgical de la SFD. Les questions concernaient les thèmes suivants : dossier médical informatisé, lieu et nombre d’interventions par an pour tumeurs cutanées malignes, modalités d’adressage, réalisation de biopsies cutanées avant exérèse et de consultation préopératoire, proportion de patients présentant des difficultés à indiquer le site à opérer.
Résultats |
Soixante réponses ont été reçues et analysées. La majorité des médecins (80 %, n=47) disposaient d’un dossier médical informatisé à leur cabinet et réalisaient entre 200 et 500 interventions pour tumeur maligne par an (36 %, n=21). Quatre-vingts pour cent (n=49) des dermatologues opéraient dans leur cabinet, 85 % (n=51) dans une structure de santé.
Lorsque le patient était adressé par un confrère, il n’était fourni ni photographie, ni schéma, ni fiche de liaison HAS dans plus de 70 % des cas. L’absence de document iconographique transmis était interprétée comme suit par les praticiens : évidence de la lésion d’intérêt (85 %, n=51), manque de temps lors de la consultation (73 %, n=44), fiabilité du patient (52 %, n=31), courrier suffisamment descriptif (52 %, n=31), manque d’intérêt de l’adresseur pour la pathologie (38 %, n=23). Pour 34 praticiens (58 %), les exérèses étaient réalisées sans biopsie préalable. La consultation préopératoire était quasi systématique pour 39 dermatologues (65 %). Enfin, 55 % (n=33) des interrogés estimaient que moins de 5 % de leurs patients avaient eu des difficultés à indiquer le site à opérer.
Conclusion |
La majorité des patients adressés l’ont été sans document informatif du site opératoire, sans que cela ait empêché l’exérèse ou conduit à des erreurs de site. Les cas d’identification compromise semblent se limiter aux cas particuliers comme une lésion difficilement repérable, en lien par exemple avec un délai long entre la biopsie et la chirurgie, ou l’existence d’un obstacle de communication avec le patient. Dans ces situations, le recours à la fiche de liaison HAS aurait son importance. On peut par ailleurs supposer que la consultation préopératoire, en dehors de son aspect médico-légal, est une étape clé dans le repérage du site à opérer. L’utilisation d’un document spécifique de liaison serait à évaluer dans la population de chirurgiens non dermatologues, n’ayant pas leur expertise diagnostique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chirurgie dermatologique, Site opératoire, Tumeur cutanée
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S165 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?