Cancer de l’ovaire révélé par un tableau cutané de lymphangiome acquis - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Le diagnostic de carcinome ovarien est souvent posé à un stade avancé, notamment lors de la dissémination intrapéritonéale. Les localisations cutanées sont rares et associées à un mauvais pronostic.
Observation |
Une femme de 56 ans consultait pour des lésions cutanées du sein droit évoluant depuis 2 mois dans un contexte d’asthénie et de perte de 5kg en 3 mois. L’examen clinique trouvait une masse sous-cutanée infiltrée surmontée de nodules et de papules érythémato-violacés fermes et parfois ulcérés, étendue du creux axillaire au quadrant inféro-externe du sein droit, ainsi que des nodules similaires isolés (sein droit, épigastre, creux inguinal gauche). Le reste de l’examen révélait des adénopathies axillaire droite et inguinales bilatérales, ainsi qu’une volumineuse masse latéro-utérine gauche. La biopsie cutanée montrait des amas glandulaires intradermiques de cellules cancéreuses nécrotiques, associés à des embols tumoraux lymphatiques, en accord avec une localisation secondaire avec lymphangite carcinomateuse d’un adénocarcinome mucineux modérément différencié, dont l’immunophénotype orientait vers une origine ovarienne (CK7+ homogène, CK20+ et CDX2+ faibles hétérogènes, GCDFP15−, mammaglobine−, RO et RP−). Le CA125 et l’ACE sériques étaient élevés. Le Ca 19-9 était normal. La mammographie et l’échographie mammaire éliminaient une lésion intra-mammaire. L’imagerie en résonance magnétique (IRM) pelvienne et la tomodensitométrie (TDM) thoraco-abdomino-pelvienne montraient une masse ovarienne droite multi-cloisonnée envahissant le muscle, une carcinose péritonéale, des adénopathies médiastinales, iliaques internes et pelviennes multiples, et une masse hépatique suspecte. Un thrombus cave inférieur partiellement obstructif contre-indiquait l’anesthésie et la biopsie de l’ovaire. Un traitement par paclitaxel/carboplatine était débuté, avec switch après 2 cures, en raison d’une progression carcinologique cutanée, pour une seconde ligne type gemcitabine/oxaliplatine (GEMOX) entraînant une stabilité lésionnelle cutanée première, puis une nouvelle progression cutanée et péritonéale après 6 cures (Annexe A).
Discussion |
La dissémination lymphatique ou hématogène des carcinomes ovariens est peu fréquente, responsable principalement de métastases pleuropulmonaires ou hépatiques. Les métastases cutanées sont rares (2 à 5 % des cas selon les études) et principalement localisées sur la paroi abdominale, plus rarement thoracique ou mammaire. Leur apparition est tardive, associée à une extension intrapéritonéale de très mauvais pronostic. Nous rapportons ici un cas original de métastases cutanées simulant cliniquement un lymphangiome acquis et correspondant histologiquement à une lymphangite carcinomateuse, permettant le diagnostic d’adénocarcinome mucineux ovarien de stade IV, de très mauvais pronostic.
Conclusion |
Une atteinte cutanée lymphangiomateuse isolée en dehors de la région pelvienne peut révéler un carcinome ovarien.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome ovarien, Lymphangiome acquis, Métastases cutanées
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.229. |
Vol 144 - N° 12S
P. S159-S160 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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