Réponse complète d’un porocarcinome eccrine métastatique à l’association paclitaxel/cetuximab/radiothérapie - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
Le porocarcinome sudoral eccrine est une tumeur cutanée maligne rare dont le traitement est mal codifié. Nous rapportons le cas d’une patiente avec un porocarcinome eccrine métastatique en réponse complète à l’association paclitaxel, cetuximab et radiothérapie.
Observation |
Une patiente de 64 ans présentait un porocarcinome eccrine sus-pubien avec métastases ganglionnaires inguinales et iliaques externes, exprimant l’EGFR. Le traitement initial consistait en une exérèse élargie avec curage inguino-iliaque puis radiothérapie complémentaire du lit tumoral et de l’aire de drainage ganglionnaire (45Gy avec boost de 57,5Gy). La tumeur présentait 9 mois plus tard une évolution ganglionnaire sus- et sous-diaphragmatique, pulmonaire, osseuse (glène scapulaire droite) et utérine. Un traitement associant le paclitaxel (80mg/m2/semaine) et le cetuximab (400mg/m2 une fois puis 250mg/m2/semaine), 8 cycles, était décidé en réunion de concertation pluridisciplinaire (Annexe A).
Résultats |
Après 8 cycles de traitement, nous observions une rémission clinique et radiologique complète. Le traitement était maintenu pour 3 mois. La patiente récidivait à M5 de l’induction, avec dissémination viscérale et cérébrale entraînant son décès.
Discussion |
Il s’agit ici à notre connaissance du premier cas de réponse complète d’un porocarcinome sudoral eccrine à l’association paclitaxel+cetuximab. La prise en charge de ces tumeurs rares est peu documentée. Différents agents thérapeutiques (taxanes, sels de platine, anthracyclines, interféron) ont été utilisés, avec une efficacité variable. L’efficacité du cetuximab n’a pas été rapportée, cependant les porocarcinomes eccrines expriment fortement l’EGFR, suggérant l’intérêt de ce traitement. L’échappement brutal de notre patiente incite à une stratégie de relais précoce ; dans ce contexte, le programme AcSé nivolumab (accès sécurisé à des thérapies ciblées innovantes) prend toute sa signification.
Conclusion |
L’association paclitaxel et cetuximab pourrait s’intégrer dans les stratégies thérapeutiques du porocarcinome eccrine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cetuximab, Paclitaxel, Porocarcinome eccrine
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.228. |
Vol 144 - N° 12S
P. S159 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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