Profil clinique, étiologique et évolutif des toxidermies au cours de la grossesse : à propos de 13 cas colligés au CHU de Conakry (Guinée) - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Les toxidermies sont des effets secondaires à expression cutanée des médicaments administrés par voie systémique. Elles peuvent être létales ou laisser des séquelles fonctionnelles, représentant de ce fait un véritable problème de santé publique. Leur survenue au cours de la grossesse est de plus en plus rapportée. Elles présentent une gravité supplémentaire sur ce terrain, pouvant mettre en jeu le pronostic materno-fœtal. Le but de cette étude était de décrire les particularités cliniques, étiologiques et évolutives des toxidermies au cours de la grossesse.
Patientes et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive de janvier 2000 à décembre 2015, portant sur les cas de toxidermie survenue au cours de la grossesse et enregistrés au service de dermatologie–MST du CHU de Conakry. Tous les cas inclus ont été confirmés par un dermatologue sénior ; des consultations obstétricales et néonatologistes ont été obtenues. Nous avons étudié les données sociodémographiques (âge, profession, niveau d’instruction, parité) ; cliniques (antécédents médicaux, âge gestationnel, délais de survenue, type de toxidermie, surface cutanée atteinte, infection par le VIH) ; étiologiques (médicament incriminé) et évolutives (materno-fœtales).
Résultats |
Treize des 148 cas de toxidermie colligés durant la période d’étude (8,78 %) étaient survenus en cours de grossesse ; l’âge moyen des patientes était de 23 ans ; 6 (46,15 %) étaient primipares. La toxidermie s’était déclarée dans 9 cas sur 13 (69,23 %) entre 7 et 21 jours après la prise du médicament responsable. Il s’agissait de syndrome de Stevens–Johnson (SSJ)/nécrolyse épidermique toxique (NET) dans 9 cas ; d’exanthème maculo-papuleux (EMP) dans 3 cas (23 %) et d’urticaire médicamenteuse dans 1 cas (7,70 %). Une infection par le VIH était trouvée chez 5 patientes (38,46 %). Le médicament responsable a été identifié dans 11 cas ; la névirapine et les antipaludéens étaient incriminés dans 4 cas chacun. Nous avons enregistré 5 cas d’avortement spontané ; 2 cas d’enfants mort-nés et 7 (53,86 %) décès maternels.
Discussion |
La survenue d’une toxidermie, en particulier des formes graves, au cours d’une grossesse, est un évènement préoccupant. En effet, les formes graves comme le SSJ/NET peuvent être responsable d’avortement, de faible poids de naissance et de décès maternel et/ou fœtal. L’association par le VIH constitue un facteur supplémentaire de mauvais pronostic.
Conclusion |
Il ressort de cette étude, que la survenue d’une toxidermie au cours de la grossesse est un défi pour l’ensemble de l’équipe médicale, en particulier à un stade précoce de la gestation surtout les formes graves qui peuvent mettre en jeu le pronostic materno-fœtal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Conakry, Grossesse, Toxidermies
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S149-S150 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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