De l’huile sur le feu… - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
La prévalence de la dermite de contact est en augmentation. Un interrogatoire minutieux est bien souvent nécessaire pour retrouver le facteur contact, d’autant qu’il peut s’agir d’un topique appliqué à but thérapeutique. Nous rapportons deux cas d’eczéma de contact aux huiles essentielles utilisées pour traiter des dermatoses sous-jacentes.
Observations |
Cas 1. Un homme de 45 ans consultait pour une dermatose érosive et prurigineuse du dos des pieds remontant jusqu’en inter-orteils, associée à des lésions interdigitales bilatérales évoluant depuis plusieurs mois. Les hypothèses diagnostiques étaient : un intertrigo fongique ou inflammatoire, une dishydrose et un eczéma de contact. Les prélèvements bactériologiques étaient positifs pour Staphylococcus aureus et le prélèvement mycologique négatif. Le patient rapportait l’utilisation d’huiles essentielles dites naturelles au niveau des pieds pour traiter un intertrigo. L’évolution était favorable en une dizaine de jours sous dermocorticoïdes sous occlusion et soins locaux.
Les patch-tests avec la batterie standard européenne et les huiles essentielles du patient diluées à 20 % dans la vaseline confirmaient une sensibilisation pertinente pour les fragrances mix I et II ainsi que pour les huiles essentielles du patient à la lecture à 48 et 72h (Annexe A).
Cas 2. Un homme de 78 ans consultait pour une dermatose érythémateuse et érosive touchant les bras, avant-bras, cuisses et fesses depuis une quinzaine de jours. Il rapportait, 15 jours avant le début des symptômes, un épisode de zona intercostal traité par huile essentielle Tegarome® appliquée ensuite à l’ensemble du corps. L’évolution était rapidement favorable sous dermocorticoïdes sous occlusion et soins locaux. Des tests allergologiques étaient programmés devant la forte suspicion d’eczéma de contact aux huiles essentielles. (Résultats en attente) (Annexe A).
Conclusion |
L’utilisation des huiles essentielles comme alternative thérapeutique « naturelle » est de plus en plus choisie par les patients. Cependant, elles ne sont pas dénuées de risque, en particulier celui d’eczéma de contact. La liste des ingrédients est bien souvent incomplète sans précision sur la présence de parfum, rendant l’éviction difficile.
L’existence d’une dermatose sous-jacente peut agir comme facteur favorisant augmentant le risque de sensibilisation. Il est donc nécessaire de mettre en garde la population vis-à-vis de ces produits « naturels », bien souvent considérés à tort comme inoffensifs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Eczéma de contact, Huiles essentielles, Patch-tests
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.198. |
Vol 144 - N° 12S
P. S144-S145 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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