Urticaire profuse et angiœdème sous sécukinumab - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Le sécukinumab est un anticorps monoclonal IgG1 entièrement humain qui se lie sélectivement et neutralise l’action de l’IL-17A, inhibant la libération de cytokines pro-inflammatoires, des chemokines et des médiateurs de lésions tissulaires impliqués dans la pathogénie du psoriasis. D’autres anti-IL17 sont commercialisés ou en cours d’étude. Il s’agit de molécules récentes pour lesquelles les praticiens ont peu de recul. L’hypersensibilité est un effet secondaire commun à toute molécule, parfois grave, contre-indiquant la reprise du traitement. Des cas d’urticaire sans angiœdème ont été notifiés en 2016 dans une série japonaise de 12 patients traités par sécukinumab pour un psoriasis pustuleux généralisé. Nous rapportons le cas d’un patient ayant développé urticaire profuse et angiœdème de façon retardée après l’introduction du sécukinumab.
Observation |
Un homme de 20 ans était suivi pour un psoriasis pustuleux palmo-plantaire. Après échec des dermocorticoïdes, intolérance à l’acitrétine et un épisode isolé d’arthrite de cheville, du méthotrexate à 20mg/semaine était introduit. Devant l’inefficacité du méthotrexate sur l’atteinte cutanée, le sécukinumab était débuté. Dans les 12 heures suivant la troisième injection (traitement d’induction), le patient développait une urticaire, nécessitant une forte dose d’antihistaminiques H1 et l’arrêt du sécukinumab. Il n’y avait pas de signe de virose ni d’autre prise médicamenteuse. Après un intervalle libre de 15 jours et sous couvert d’anti-H1, le sécukinumab était réintroduit. Dans les 12 heures suivantes survenait une urticaire profuse compliquée d’angiœdème des lèvres et des paupières, sans signe de gravité systémique. Le sécukinumab était définitivement arrêté. Ce cas a fait l’objet d’une déclaration de pharmacovigilance (Annexe A).
Discussion |
Les anti-IL 17 semblent particulièrement efficaces pour le traitement des psoriasis sévères, résistant aux traitements systémiques conventionnels. Une publication rapporte des cas d’hypersensibilité à type d’urticaire. Il n’y a pas de cas publiés d’angiœdème au sécukinumab à notre connaissance dans la littérature scientifique. Ces effets secondaires sont potentiellement graves. Une vigilance accrue lors de l’introduction de ce traitement est nécessaire, ainsi qu’une information claire aux patients. Une surveillance des effets secondaires à moyen et long terme de ces anti-IL17 est nécessaire, étant donné leur commercialisation récente. Enfin, il n’est pas établi à l’heure actuelle si ce mécanisme d’hypersensibilité reste isolé à une molécule ou nécessite la contre-indication de tous les anti-IL17.
Conclusion |
Nous rapportons, à notre connaissance, le premier cas d’angiœdème imputé au sécukinumab.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Angiœdème, Hypersensibilité, Sécukinumab
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.196. |
Vol 144 - N° 12S
P. S143-S144 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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