Étude des lésions HPV-induites de l’ensemble du périnée chez des patientes présentant une VIN classique - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Parmi les néoplasies intra-épithéliales de la vulve (VIN), on distingue les VIN classiques, HPV-induites, et les VIN différenciées, dont le facteur de risque le plus connu est le lichen scléreux. Les lésions HPV atteignent fréquemment les différentes muqueuses du périnée. Néanmoins, il existe peu de séries explorant ce caractère multifocal. Le but de notre étude était de déterminer, chez des patientes ayant une VIN classique, quels autres sites du périnée présentaient des dysplasies.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective de patientes suivies entre janvier 2004 et décembre 2015. Étaient notés l’âge des patientes, l’atteinte d’une ou de plusieurs autres sites (col, anus, vagin), le type de dysplasie associée sur ces autres sites (bas grade et haut grade), la présence d’une micro-invasion ou d’une invasion et l’immunodépression éventuelle.
Résultats |
Cent vingt patientes ont été incluses, d’âge moyen 38 ans (18–73). Chez 60 d’entre elles (50 %) était associée une autre lésion HPV, tous grades confondus. Quarante présentaient des lésions de haut grade. Dix-huit (15 %) avaient des lésions du col, dont 9 (7,5 %) des lésions dysplasiques de haut grade. Seize (13 %) avaient des lésions vaginales. Dix-sept (14 %) avaient des lésions de l’anus. Trois patientes présentaient un carcinome micro-invasif sur leur VIN et trois un carcinome invasif. Quatorze patientes étaient séropositives pour le VIH, une avait un antécédent de lymphome non hodgkinien traité, deux étaient transplantées (rein et cœur). Onze (65 %) des patientes présentaient des lésions de haut grade. Il n’y avait pas de corrélation entre l’âge des patientes et la présence d’une dysplasie de haut grade sur un autre site. En revanche, il existait des corrélations entre la présence d’une dysplasie de haut grade sur un autre site et une immunodépression, ainsi qu’entre le nombre de sites atteints et une immunosuppression (p=0,044 r2=0,18 – IC95 % [0,0046–0,35] et p=0,03 r2=0,19 – IC95 % [0,017–0,35] respectivement).
Discussion |
Les VIN classiques doivent obligatoirement faire rechercher d’autres lésions HPV sur les autres sites muqueux y compris au niveau de l’anus. Un traitement global et multidisciplinaire de toutes ces lésions doit être réalisé afin de limiter les récidives.
Conclusion |
Une VIN classique doit faire rechercher la présence d’autres lésions HPV-induites de haut grade particulièrement chez les patientes immunodéprimées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dysplasie, HPV, VIN
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S136-S137 - décembre 2017 Retour au numéro
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