L’apport de la dermatoscopie dans le diagnostic du carcinome épidermoïde in situ sur un terrain de kératoses actiniques : 168 cas - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Pour détecter précocement les carcinomes épidermoïdes, la dermoscopie s’avère prometteuse pour l’orientation diagnostique. C’est une technique d’examen non invasive, rapide et reproductive. Le but de notre étude est de montrer l’intérêt de la dermatoscopie dans le diagnostic du carcinome épidermoïde in situ sur un terrain de kératoses actiniques.
Matériel et méthodes |
Nous avons colligé de façon prospective 168 patients entre septembre 2013 et septembre 2015 qui présentaient cliniquement des lésions en faveur de kératoses actiniques. Ils ont été classés en fonction du résultat de l’examen anatomopathologique en trois catégories : catégorie kératose actinique (KA) : 130 malades ; catégorie carcinome in situ (CIS) : 32 malades ; catégorie carcinome micro invasif (CEC) : 6 malades. Nous avons analysé le profil dermoscopique des différentes catégories.
Résultats |
L’absence du pseudo réseau rouge ou du pseudo réseau pigmenté possède une sensibilité élevée (78,12 %, 81,25 %) pour le diagnostic d’un carcinome épidermoïde in situ. Ces deux critères ont des valeurs prédictives négatives en faveur d’une kératose actinique. Nous avons montré que six critères dermoscopiques ont des spécificités très importantes : l’érythème (98,46 %), la structure en étoile (96,15 %), les vaisseaux en pointillés ou glomérulaires (95, 38 %), la masse de kératine (93,07 %), l’ulcération (99,23 %) et la zone blanche sans structure (96,15 %). Ils ont des valeurs prédictives positives très élevées pour le diagnostic du carcinome épidermoïde in situ.
Discussion |
I. Zalaudek a proposé un modèle de progression du développement à partir d’une lésion de kératose actinique (KA), d’un carcinome in situ (CIS) et d’un carcinome épidermoïde invasif (CEC) sur la base des conclusions qui découlent de l’étude des profils dermoscopiques. Nous proposons selon les résultats de notre étude un algorithme qui peut être utilisé en pratique courante (Annexe A). Notre démarche dans l’analyse des critères dermoscopiques est basée sur la recherche de signes de malignité dans une KA, en commençant par celui qui possède la valeur prédictive positive la plus élevée. Ainsi, nous analysons par ordre, les structures dermoscopiques suivantes : ulcération (VPP=88,88 %), érythème (VPP=84,61 %), structure en étoile (VPP=61,53), vaisseaux en pointillés ou glomérulaires (VPP=60 %), zone blanche sans structure (VPP=54,54 %), masse de kératine (VPP=50 %) et le pseudo réseau (PRR : VPP=24,5 %, PRP : VPP=25,49 %).
Conclusion |
Nos résultats montrent l’intérêt qu’apporte la dermoscopie comme test diagnostique très fiable et confirment que c’est un outil précieux dans la stratégie pour le diagnostic précoce du carcinome épidermoïde chez les patients présentant des kératoses actiniques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome in situ, Dermatoscopie, Kératose actinique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.152. |
Vol 144 - N° 12S
P. S121-S122 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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