Détection du Polyomavirus de Merkel dans les carcinomes à cellules de Merkel composites - 25/11/17
et
POCAME
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Résumé |
Introduction |
Le carcinome à cellules de Merkel (CCM) est un carcinome neuroendocrine cutané de haut grade, rare. En 2008, Feng et al. ont mis en évidence l’intégration du Polyomavirus de Merkel (MCPyV), au sein du génome de 80 % des CCM. Les CCM composites représenteraient entre 5 et 10 % des CCM. Ils sont définis par la présence au sein de la tumeur d’un second contingent tumoral présentant une autre ligne de différenciation. À ce jour, les deux principales études de la littérature ont rapporté une absence du MCPyV dans ce sous-groupe dont l’oncogenèse serait liée à des mutations somatiques UV-induites. Cependant, deux observations récemment publiées ont trouvé dans ces tumeurs composites la présence du MCPyV, associé dans un cas à un papillomavirus. Objectif principal : détermination du statut viral des CCM composites.
Matériel et méthodes |
Relecture histologique d’une cohorte de 128 cas de CCM pour identification des formes « composites » ou « classiques ». Comparaison des caractéristiques cliniques (âge, sexe, localisation, stade), histologiques et immunohistochimiques (expression des cytokératines 7 et 20, du TTF-1, de la p53, du grand antigène T du MCPyV (CM2B4), intensité de l’infiltrat lymphocytaire T CD8) des deux groupes. Détermination du statut viral de l’ensemble des tumeurs composites, de 12 CCM classiques et de 12 carcinomes cutanées non CCM utilisés comme contrôles. Détection du MCPyV par une approche multimodale combinant 3 méthodes moléculaires réalisées dans 3 centres indépendants. Recherche de 9 autres Polyomavirus et 46 papillomavirus par type-specific multiplex genotyping assay.
Résultats |
Huit CCM composites ont été identifiés (6 %). Ils se distinguaient des CCM classiques par un stade d’extension limité au moment du diagnostic (p=0,03), une expression du TTF-1 (p=1×10−3), une expression anormale de la p53 pouvant suggérer avec une perte de fonction de cette protéine (p=2×10−6), une absence de détection immunohistochimique de l’antigène viral grand T (p=0,01) et un infiltrat lymphocytaire CD8 peu marqué (p=0,05). Le MCPyV a été détecté dans 50 % des CCM composites, 92 % des CCM classiques et aucune des carcinomes cutanés non CCM. Les charges virales des CCM composites étaient significativement moins élevées (p=0,04). Des HPV bêta étaient détectés dans 5 tumeurs composites et 3 CCM classiques.
Conclusion |
Le MCPyV est souvent présent au sein des CCM composites et constitue probablement un élément clé de leurs oncogenèse. Les faibles charges virales observées et l’absence de détection immunohistochimique du virus expliquent probablement les résultats discordants des publications antérieures.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome de Merkel, Papillomavirus, Polyomavirus, Tumeur composite
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S118-S119 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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