Psoriasis et nutrition - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Le régime méditerranéen serait associé à une moindre inflammation chronique et diminuerait ainsi le risque de syndrome métabolique et d’évènements cardiovasculaires. Des études suggèrent également qu’il contribuerait à réduire le risque de survenue de maladies inflammatoires chroniques telles que la maladie de Crohn ou la polyarthrite rhumatoïde. Ainsi, l’objectif de cette étude était d’évaluer le lien entre le régime alimentaire à partir d’un score d’adhérence au régime méditerranéen (MEDI-LITE) et l’apparition et/ou la sévérité du psoriasis.
Matériel et méthodes |
L’étude NutriNet Santé est une étude de cohorte prospective réalisée sur une large population, lancée en France en mai 2009. Les cas de psoriasis ont été identifiés à partir d’un autoquestionnaire validé administré à l’ensemble de la cohorte début 2017. Nous avons divisé les « nutrinautes » en 3 groupes–psoriasis sévère (hospitalisation pour psoriasis, traitements systémiques), psoriasis non sévère, et absence de psoriasis – afin de comparer leurs régimes alimentaires. Les prises alimentaires (incluant l’alcool) étaient recueillies pour chacun des groupes à l’aide de la moyenne des enregistrements alimentaires de 24h disponibles au cours des 2 ans suivant l’inclusion des patients, permettant de calculer le score MEDI-LITE d’adhérence au régime méditerranéen (0 point : adhérence minimale à 18 points : adhérence maximale). Différentes variables potentiellement confondantes telles que facteurs sociodémographiques (âge, sexe, activité physique, BMI, tabac, niveau d’études), antécédents cardiovasculaires et dépression étaient prises en compte dans les modèles mutivariables de régression logistique multinomiale.
Résultats |
Au total, 35 735 patients étaient inclus, en moyenne âgés de 47,5 ans (±14), constitués de 27 220 femmes (76,2 %) ; 3557 patients (10,0 %) ont déclaré un psoriasis (sévère pour 878 [2,5 %], incident pour 452 [1,3 %]). Il existait une relation significative inverse entre le score MEDI-LITE et la sévérité du psoriasis après ajustement sur les facteurs confondants (OR=0,71 [0,55–0,92] et OR=0,78 [0,6–1,0], pour les2e [score=8 à 9] et 3e [score=10 à 18] tertiles du score MEDI-LITE, respectivement). Des analyses de sensibilité ne considérant que les diagnostics de psoriasis validés par un médecin, les cas de psoriasis incidents, et excluant les patients présentant d’autres pathologies inflammatoires montraient des résultats similaires.
Discussion |
Les patients présentant un psoriasis sévère (prévalent ou incident) avaient une moindre adhérence au régime méditerranéen soutenant l’hypothèse d’un effet bénéfique du régime méditerranéen sur l’apparition ou la sévérité du psoriasis.
Conclusion |
Si ces résultats sont confirmés, ils suggèrent en pratique quotidienne qu’une adhésion à un régime méditerranéen devrait être intégrée dans la prise en charge globale du psoriasis modéré à sévère. L’effet add-on du régime avec les différentes thérapeutiques reste à évaluer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Inflammation, Psoriasis, Régime méditerranéen
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S116-S117 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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