Prévalence, description séméiologique et impact sur la qualité de vie du PSOriasis GENItal - 25/11/17
et
Groupe Réflexions en Vulvologie
Groupe de Recherche sur le Psoriasis
Groupe IDIST
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Résumé |
Introduction |
Le psoriasis génital a une prévalence de 11 à 46 %. Sa prise en charge n’est pas optimale malgré un impact sur la qualité de vie (QDV). L’objectif principal de GENIPSO était de déterminer chez des patients consultant pour un psoriasis extra-génital la prévalence instantanée du psoriasis génital. Les objectifs secondaires étaient d’en décrire les aspects séméiologiques, d’en déterminer l’association éventuelle à un type particulier de psoriasis et d’évaluer son impact sur la qualité de vie.
Matériel et méthodes |
Cohorte prospective multicentrique nationale ayant inclus consécutivement 776 adultes consultant un dermatologue pour un psoriasis extra-génital entre 11/2016 et 03/2017. Les caractéristiques du psoriasis extra-génital, auto-questionnaire (QDV générale et sexuelle, score d’anxiété–dépression) étaient comparées, selon la présence ou non d’une atteinte génitale à l’examen en analyse multivariée.
Résultats |
Au total, 776 patients (âge médian 50 ans, 57,6 % d’hommes) étaient inclus par 78 dermatologues (24 libéraux, 54 hospitaliers). L’acceptation était bonne (refus : 16,5 %). Les caractéristiques de la population sont résumées dans le (Annexe A). 336 patients présentaient un psoriasis génital soit une prévalence estimée de 43,3 % (IC95 % 39,8–46,8). Tous avaient connaissance de cette atteinte, mais seuls 40,4 % avaient déjà eu un examen médical génital. Près de 50 % recevaient un traitement systémique (dont 23 % de biologiques). Au totale, 75,2 % des femmes avaient une atteinte génitale cutanéo-pileuse, 42,1 % une atteinte des demi-muqueuses et 77,2 % une atteinte périgénitale. 75,5 % des hommes avaient une atteinte génitale cutanée, 36,6 % une atteinte muqueuse et 24,4 % une atteinte périgénitale. L’aspect érythémateux était le plus fréquent dans les deux sexes (80 %). Au totale, 52,1 % ressentaient un prurit, 38,6 % des brûlures et 14,1 % des dyspareunies. En analyse multivariée (Annexe A), le sexe masculin et la sévérité du psoriasis cutané étaient des facteurs de risque de psoriasis génital tandis que le type psoriasis en plaque strict avait un effet protecteur. Le DLQI médian était de 7 dans le groupe avec lésions génitales et de 3 dans le groupe sans lésion génitale (n=380, p<10–4). L’analyse des questionnaires de QDV sexuelle est en cours.
Discussion |
Cette étude montre une prévalence instantanée du psoriasis génital de 43,3 %. Cela correspond aux chiffres les plus hauts des études antérieures et peut s’expliquer par l’examen systématique prospectif de patients consentants. Tous les patients connaissaient leur atteinte génitale, alors que 40 % seulement avaient déjà été examinés. La sous-estimation du psoriasis génital dans les études pourrait être liée à l’absence d’examen systématique de cette région par les dermatologues.
Conclusion |
Notre étude souligne la fréquence du psoriasis génital, localisation souvent méconnue, altérant la qualité de vie des patients. Une évaluation de l’activité des traitements sur cette atteinte sera utile.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épidémiologie, Psoriasis génital, Qualité de vie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.141. |
Vol 144 - N° 12S
P. S115-S116 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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