Épidémiologie des maladies auto-immunes et systémiques chez les patients vivant avec le VIH suivi dans la cohorte française nationale Dat’AIDS - 23/11/17
Dat’AIDS
Résumé |
Introduction |
L’infection par le VIH et les maladies auto-immunes et inflammatoires (MAI) sont liées à un dysfonctionnement immunitaire. Les données épidémiologiques des MAI chez les patients vivant avec le VIH (PVVIH) sont rares. L’objectif de cette étude était donc d’estimer la prévalence de 26 MAI chez les PVVIH suivis dans une cohorte multicentrique française à l’ère des HAART (de janvier 2000 à juillet 2013) et de décrire leur occurrence selon la couverture par les ARV, le statut immuno-virologique et la co-infection par le VHC et/ou VHB.
Résultats |
Au cours de la période d’étude, 33 403 PVVIH ont été inclus dans la cohorte Dat’AIDS. Mille trois cent quatre-vingt-un patients ayant une MAI ont été identifiés. Les MAI les plus répandues étaient le psoriasis, la sarcoïdose, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, la maladie de Basedow, l’anémie hémolytique auto-immune, la thrombopénie immunologique et les maladies inflammatoires chroniques intestinales. En revanche, la prévalence du lupus érythémateux systémique et de la sclérose en plaques était faible. Cinquante-neuf pour cent des patients ont développé une MAI après l’infection par le VIH avec un délai moyen de 10,6±6,4 ans. Par rapport à l’ensemble de la cohorte, la co-infection par le VHC était significativement plus fréquente chez les patients atteints de psoriasis, de maladie de Basedow et de thrombopénie immunologique et par l’hépatite B chronique chez les patients atteints de thrombopénie immunologique et d’anémie hémolytique auto-immune. Parmi les patients qui développaient une MAI après le diagnostic d’infection par le VIH, 572 (70 %) avaient un traitement antirétroviral et 419 (73 %) avaient une charge virale VIH indétectable.
Conclusion |
Notre étude montre que certaines MAI ne sont pas rares chez les PVVIH et se sont exprimées principalement chez des patients en succès immuno-virologique sous ARV. Le rôle de la co-infection par le VHC ou le VHB pour certains d’entre elles est également confirmé.
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Vol 38 - N° S2
P. A89-A90 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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