Premiers résultats prometteurs de l’essai rapamycine versus placebo pour le traitement de la myosite à inclusions (RAPAMI) - 23/11/17
Résumé |
Introduction |
La myosite à inclusions est une myopathie inflammatoire du sujet de plus de 50 ans réfractaire à tous les traitements immunosuppresseurs classiques. La rapamycine est un inhibiteur de mTOR utilisé en transplantation d’organes. Potentiellement, la rapamycine peut dépléter les cellules T effectrices, préserver les lymphocytes T régulateurs et relancer les mécanismes d’autophagie (présence des inclusions et des vacuoles bordées), autant de paramètres défaillants au cours de la myosite à inclusions.
Patients et méthodes |
RAPAMI est un essai prospectif randomisé en double insu, monocentrique de phase IIb évaluant l’efficacité de la rapamycine. Le critère principal de jugement était la stabilisation de la force volontaire maximale isométrique des quadriceps mesurée par dynanométrie (Biodex système 3 pro). Les critères secondaires de jugement incluaient la tolérance, la force des autres groupes musculaires, la distance parcourue en 6minutes (6 MWD), les explorations fonctionnelles respiratoires, des échelles fonctionnelles et des IRM musculaires quantitatives.
Résultats |
Au total, 44 patients ont été traités par la rapamycine (2mg/j, n=22) ou son placebo (n=22) pendant 12 mois (m12). À m12, la force des quadriceps déclinait significativement et de façon similaire dans les 2 groupes (décroissance relative en moyenne de −11,07 % versus −12,36 %, p=0,73). Néanmoins, en comparaison avec le placebo, le 6 MWD était inchangé (changement moyen −4,1m versus −38,5m, p=0,035). L’indice composite de faiblesse musculaire était moins dégradé (12 % versus 24 %, p=0,038), la CVF s’améliorait significativement (moyenne du changement relatif : +12,3 % versus 1,6 %, p=0,016) et certains groupes musculaires montraient significativement moins d’involution graisseuse en IRM. Par ailleurs, on notait une tendance en faveur de la rapamycine pour la force musculaire mesurée dans d’autres groupes musculaires (fléchisseurs des doigts, extenseurs du coude).
Conclusion |
Même si le critère de jugement primitif n’est pas atteint, cet essai montre pour la 1re fois des résultats positifs et cohérents en faveur de la rapamycine. Ces résultats prometteurs doivent être confirmés par l’analyse de l’ensemble des paramètres mesurés au cours de l’essai et par un essai multicentrique de phase III.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 38 - N° S2
P. A73 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?