Biais de phosphorylation initiale de la tyrosine kinase de Bruton et de la phospholipase C?2 du récepteur des lymphocytes B chez les patients atteints de sclérodermie systémique compliquée de pneumopathie interstitielle diffuse - 23/11/17
Résumé |
Introduction |
Les lymphocytes B sont activés dans la sclérodermie systémique (ScS) et favorisent la fibrose. Dans ce travail, nous avons cherché à décrire l’activation et la signalisation du récepteur des lymphocytes B (BCR) dans la ScS.
Patients et méthodes |
Des lymphocytes B périphériques ont été isolées à partir de cellules mononuclées périphériques de patients atteints de ScS répondant aux critères de l’American College of Rheumatology/European League Against Rheumatism pour la ScS et de témoins sains (HC). Ces cellules ont ensuite été activées en utilisant un anticorps Fab’2 anti-IgM humaines à 2minutes, 5minutes, 10minutes, 15minutes et 30minutes. Après activation, la signalisation intracellulaire et la phosphorylation de la tyrosine kinase SYK, de la tyrosine kinase de Bruton (BTK), de la phospholipase Cγ1 et γ2 (PLCγ1 et PLCγ2), des kinases ERK1/2 et de la kinase JNK, ont été analysées en cytométrie en flux.
Résultats |
Dix-huit patients et 6 HC ont été inclus dans l’étude. Parmi les patients, 6 patients avaient une pneumopathie interstitielle diffuse (PID). Après activation, les patients atteints de ScS avaient une activation BCR similaire à celle des HC. Les patients atteints de ScS ont une augmentation statistiquement significative des lymphocytes B positives pour PLCγ1 phosphorylée (p-PLCγ1) à 10minutes (médiane [intervalle interquartile IQR] 0,09 % [0,04–0,93] vs 0,03 % [0,01–0,11] ; p<0,05), une augmentation de l’intensité moyenne de fluorescence (MFI) de p-SYK à 5minutes (732 [566–978] vs 383 [274–660] ; p<0,05), une augmentation de p-ERK à 5minutes (1108 [515–2087] vs 426 [223–826], p<0,05), et une augmentation de p-JNK à l’état basal (358 [105–723] vs 20 [0–149] ; p<0,05), à 10minutes (433 [118–965] vs 109 [0–162] ; p<0,05), 15minutes (563 [236–1033] vs 106 [8–360] ; p<0,01) et à 30minutes (433 [229–1077] vs 123 [0–303] ; p<0,05). De façon intéressante, les patients atteints de PID avaient une activation du BCR différente de celle des patients sans PID. Ainsi, 2minutes après activation du BCR, comparativement à ceux des patients sans PID, les lymphocytes B de patients atteints de ScS et de PID avaient une augmentation plus importante de p-BTK (84,1 % [74,9 à 87,3] vs 38,9 % [7,8–78,0] ; p<0,05) et une augmentation plus importante de p-PLCγ2 (19,3 % [14,9–27,0] vs 8,4 % [0,43–16,3] ; p<0,05). De plus, les lymphocytes B de patients sans PID avaient une augmentation de p-PLCγ1 (0,34 % 0,06–11,25] vs 0 % [0–0,06] ; p<0,01). Enfin, les patients atteints de PID avaient une augmentation de p-ERK à 15minutes (21,4 % [4,41–38,5] vs 0,4 % [0,06–3,14] ; p<0,05).
Conclusion |
La stimulation du BCR avec un Fab’2 anti-IgM humaines des lymphocytes B périphériques n’a pas montré de différence majeure entre les HC et les patients atteints de ScS, mais a révélé une activation biaisée des lymphocytes B des patients atteints de ScSet de PID. Ces résultats suggèrent des mécanismes auto-immuns et une activation pathologique des lymphocytes B dans la physiopathologie de la PID associée à la ScS.
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Vol 38 - N° S2
P. A53 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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