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Caractéristiques de l’artérite à cellules géantes survenant au décours d’une pseudopolyarthrite rhizomélique ou d’une polyarthrite séronégative traitée : étude cas témoins - 23/11/17

Doi : 10.1016/j.revmed.2017.10.283 
E. Liozon 1, , H. De Boysson 2, F. Dalmay 3, G. Gondran 1, H. Bézanahary 4, A. Fauchais 4, K.H. Ly 5
1 Médecine interne A, CHU de Limoges-Dupuytren, Limoges, France 
2 Service de médecine interne, centre hospitalier Robert-Bisson, Lisieux, France 
3 Centre d’épidémiologie, de biostatistique et de méthodologie de la recherche, faculté de médecine, Limoges, France 
4 Médecine interne A, CHU de Limoges, Limoges, France 
5 Médecine interne, CHU Limoges, Limoges, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Nous avons analysé les conditions de survenue et les principales caractéristiques de l’artérite à cellules géantes (ACG) diagnostiquée chez des patients préalablement cortisonés pour une pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) et/ou une polyarthrite séronégative (PSN).

Patients et méthodes

L’étude, rétrospective, a été menée dans deux centres hospitalo-universitaires, avec comparaison des caractéristiques rhumatologiques initiales et évolutives de 67 PPR/PSN précédant une ACG à celles d’un groupe de 65 patients tirés au sort dans une cohorte de PPR/PSN recrutées en Médecine interne, n’ayant pas évolué vers une ACG. Nous avons comparé de façon similaire, les caractéristiques initiales et l’évolution des ACG post-PPR/PSN à celle de 130 ACG plus classiques (65 avec et 65 sans atteinte rhumatologique associée).

Résultats

La PPR/PSN a précédé l’ACG de 3 à 125 mois (médiane : 18 mois). Une ischémie visuelle permanente est survenue chez 10 patients, dont 8 présentaient des signes cliniques d’artérite crânienne. Le seul élément distinctif de PPR/PSN suivie d’ACG, comparée aux PPR/PSN usuelles, est une nette prédominance féminine (p<0,001), sans doute exagérée par une surreprésentation masculine chez les témoins. Les taux de rechutes multiples, de formes résistantes à la corticothérapie, et le pourcentage de patients recevant un traitement d’épargne cortisonique sont les mêmes dans les 2 groupes. Par rapport aux ACG plus classiques, l’ACG post-PPR/PSN comporte plus souvent la preuve d’une aortite infraclinique (OR 6,42 ; IC95 % 2,39–17,23 ; p<0,001). À l’inverse, la céphalée (OR 0,44 ; IC95 % 0,19–1,03 ; p=0,06) et la fièvre (OR 0,29 ; IC95 % 0,13–0,64, p=0,002) sont plus rarement rapportés dans l’ACG post-PPR/PSN. Les 2 formes d’ACG (post-PPR/PSN et usuelle) ont une réponse thérapeutique et une évolution tardive comparable.

Discussion

Cette étude comporte des limites liées à sa nature rétrospective, à la taille de l’échantillon et à de probables biais de recrutement des PPR et PSN en Médecine interne. Le caractère résistant d’une PPR classique ne semble pas prédisposer à une rechute artéritique. Les présentations céphaliques d’ACG post-PPR/PSN sont une urgence thérapeutique. Cependant, comparativement aux ACG classiques, les ACG secondaires sont plus souvent frustes et comportent une fréquence plus élevée d’aortites infracliniques.

Conclusion

La fréquence d’une ACG secondaire à une PPR ou une PSN est d’environ 7 % dans un recrutement hospitalo-universitaire. Les patients atteints de PPR ou de PSN doivent être informés de cette éventualité et éduqués vis-à-vis des signes d’alerte d’une artérite crânienne.

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Vol 38 - N° S2

P. A28 - décembre 2017 Retour au numéro
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