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Syndrome douloureux régional complexe de type I : quel traitement et quel profil évolutif ? - 23/11/17

Doi : 10.1016/j.revmed.2017.10.245 
S. Rahmouni , R. Dhahri, L. Metoui, M. Slouma, N. Boussetta, F. Laajili, B. Louzir, I. Gharsallah, S. Othmani
 Médecine interne, hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le syndrome douloureux régional complexe de type I (SDRC1) est un syndrome douloureux dont l’évolution est spontanément favorable mais qui peut être très prolongé. Notre objectif est de préciser le profil évolutif du SDRC1.

Patients et méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur 25 cas du SDRC1, colligés au service de médecine interne sur une période de 11 ans.

Résultats

L’âge moyen de nos patients était de 50,8 ans. Le sex-ratio était de 1,08 homme pour 1 femme. Quatre-vingts pour cent de nos patients avaient des antécédents médicaux. Le diabète et la dyslipidémie étaient les antécédents les plus fréquemment retrouvés. Notre recul était de 7,84 mois [1–42]. Au cours de notre étude, nous avons constaté une disparition des douleurs dans 56 % des cas. L’œdème a disparu chez tous nos patients. Deux patients seulement avaient gardé des troubles vasomoteurs à type de froideur du membre atteint. Cinquante-cinq pour cent de nos patients avaient récupéré une mobilité complète et 45 % avaient gardé des raideurs articulaires. Ces dernières étaient localisées au niveau de l’épaule dans et de la cheville. Nous n’avons pas noté de corrélation entre l’âge, le sexe et les antécédents du patient et les résultats obtenus (p=0,16). Le taux de satisfaction pour nos patients était corrélé au siège du SDRC1. En effet, l’épaule et la cheville étaient les localisations dont l’évolution était la plus favorable. Le délai moyen de prise en charge était de 134jours avec des extrêmes de 15jours à 2 ans. L’évolution était fortement corrélée au délai de prise en charge (p=0,002). Nous n’avons pas trouvé une différence significative entre l’évolution du SDRC1 après la prise de calcitonine et l’évolution chez les malades qui n’ont pas reçu de calcitonine (p=0,06). Sept de nos malades avaient reçu des bisphosphonates (BP). Une évolution favorable était notée chez 6 des malades ayant reçu ce traitement soit 85,7 % des cas. Un seul cas n’a pas bien répondu aux BP. Il a gardé des douleurs au niveau de l’épaule avec une raideur articulaire importante. Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre l’âge et la durée de l’évolution du SDRC1. Nous avons remarqué une différence dans la durée d’évolution en fonction du sexe. Les formes des femmes avaient une durée d’évolution plus longue que celle les hommes. Nous avons constaté une différence dans la durée d’évolution en fonction des antécédents. En effet, les patients diabétiques avaient une durée d’évolution plus longue que ceux non diabétiques. Par contre, la dyslipidémie ne semble pas affecter la durée d’évolution de la maladie. Nous avons constaté une différence entre la durée d’évolution et le siège du SDRC1. Deux patients avaient présenté des récidives malgré un traitement par la calcitonine et les BP, respectivement après 6 et 8 mois et étaient à types de douleur, raideur articulaire et œdème. Des séquelles avaient été retrouvées dans 40 % des cas, elles étaient survenues sur un terrain diabétique, dyslipidemique ou neurologique dans 60 % des cas, dans les suites d’un traumatisme dans 10 % des cas, et avaient intéressé l’épaule (54,5 %), la hanche (18,2 %) et la cheville (27,3 %).

Conclusion

L’évolution du SDRC1 est plus favorable lorsqu’un diagnostic précoce permet l’instauration d’une prise en charge adaptée dans des délais brefs. Le pronostic est souvent lie au terrain et à la symptomatologie qui, s’ils sont négligés, peuvent conduire à des séquelles fonctionnelles invalidantes.

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Vol 38 - N° S2

P. A230 - décembre 2017 Retour au numéro
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