Modes de révélation de la sarcoïdose : à propos de 74 cas - 23/11/17
Résumé |
Introduction |
La sarcoïdose est une granulomatose systémique d’étiologie inconnue touchant avec prédilection l’appareil respiratoire et les voies lymphatiques. Elle est caractérisée par la formation de granulomes immunitaires. Son phénotype clinique est très divers avec de nombreuses variantes concernant le mode de révélation et les organes atteints. Le but de notre travail est d’étudier les différents modes de révélation de la sarcoïdose dans notre service.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective incluant 74 dossiers de patients atteints de sarcoïdose colligés entre 2000 et 2017. Le diagnostic a été fait en présence d’un granulome tuberculoïde sans nécrose caséeuse chez tous nos patients, après exclusion d’une autre granulomatose.
Résultats |
Il s’agissait de 72 femmes (97,29 %) et de 2 hommes (2,70 %). L’âge moyen lors du diagnostic était de 48,01±10,82 ans.
La sarcoïdose était révélée par des adénopathies périphériques (essentiellement cervicales) dans 15 cas (20,27 %), des manifestations respiratoires (toux sèche chronique rarement associée à une dyspnée) dans 10 cas (13,51 %) et des atteintes cutanées spécifiques dans 8 cas (10,81 %). L’érythème noueux était révélateur dans 8 cas (10,81 %) dont 5 s’intégraient dans le cadre du syndrome de Löfgren. Les autres circonstances de découverte étaient représentées par les atteintes naso-sinusiennes dans 8 cas (10,81 %) (rhinite chronique [n=3], obstruction nasale+ anosmie [n=4], épistaxis [1]), hépatospléniques dans 8 cas (10,81 %), neurologiques dans 2 cas (atteinte neurologique centrale [n=1] et périphérique [n=1]), ophtalmologiques dans seulement 1 cas (panuvéite synéchiante granulomateuse) et la découverte était fortuite dans 1 cas à l’occasion d’une cholécystectomie. Un syndrome sec inaugurait le tableau dans 6 cas. Ce dernier était associé à une parotidomégalie dans 3 cas. Chez 7 patientes, les modes de révélation de la sarcoïdose étaient particuliers et rares : à l’occasion d’un kyste ovarien découvert fortuitement et siège d’un granulome tuberculoïde dans un cas ; dans un autre cas suite à des céphalées intenses en rapport avec des formations tumorales cérébrales multiples à l’IRM et dont l’étude anatomo-pathologique a noté la présence de granulomes tuberculoïdes ; le 3e cas était révélé par une insuffisance rénale chronique en rapport avec une néphrite interstitielle granulomateuse diagnostiquée à la ponction biopsie rénale ; deux autres cas ont été découverts par une hémorragie digestive (l’un par rupture de varices œsophagiennes sur hépatite granulomateuse et l’autre sur gastrite chronique granulomateuse) ; le syndrome de Mickulitz était révélateur chez 2 patientes.
Conclusion |
Si les manifestations ganglionnaires et respiratoires représentaient le mode de découverte le plus fréquent, d’autres modes de révélation très rares ont pu être mis en évidence chez 7 de nos patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 38 - N° S2
P. A123-A124 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?