Exposition prothétique après mise en place d’une prothèse par voie vaginale pour cure de cystocèle - 10/03/08
X. Deffieux,
C. Huel,
R. de Tayrac,
J. Bottero,
R. Porcher,
A. Gervaise,
K. Bonnet,
R. Frydman,
H. Fernandez
Voir les affiliationsObjectif. Rapporter notre expérience du traitement des défauts de cicatrisation et érosions vaginales des prothèses synthétiques sous vésicales mises en place pour traiter les cystocèles, et déterminer leurs conséquences fonctionnelles.
Matériel et méthode. Étude rétrospective de 34 cas d’érosion vaginale après mise en place d’une prothèse sous vésicale de polypropylène (GynemeshTM ou Gynemesh-SoftTM). Nous avons étudié les résultats de la prise en charge médicale et chirurgicale de ces patientes. Nous avons également comparé les conséquences fonctionnelles chez ces 34 patientes ayant eu une exposition prothétique avec 111 femmes ayant eu une intervention identique mais qui ne s’était pas compliquée d’une exposition prothétique.
Résultats. Parmi les 34 érosions, 23 (68 %) ont fait l’objet d’un traitement médical avec des estrogènes et des antiseptiques locaux par ovules de Colposeptine© (Chlorquinaldol + Promestriène). Parmi elles, 12 (52 %) sont restées stables, 6 (26 %) ont diminué et 5 (22 %) ont disparu (ré-épithélialisation complète) dans un délai 2 à 9 mois. Dix-neuf patientes ont eu une exérèse partielle (n = 18) ou complète (n = 1) de la prothèse exposée, associée à une suture vaginale, sous anesthésie générale. La durée d’intervention a été de 15 à 40 minutes pour les excisions partielles. Cette procédure a été un succès dans 14 cas (77 %). Quatre patientes ont nécessité une deuxième reprise chirurgicale en raison d’une récidive de l’exposition. Les dyspareunies étaient aussi fréquentes dans les 2 groupes (12 % chez les femmes ayant présenté une exposition et 11 % chez celles n’en n’ayant pas eu (p = 0,81)), de même que les urgenturies (8 % versus 9 %, p = 0,95) ou les symptômes de dysurie (8 % versus 10 %, p = 0,81).
Conclusion. Le traitement des expositions prothétiques vaginales est en général simple et associé à un faible taux de morbidité. Les patientes doivent toutefois être prévenues de ces risques.
Vaginal mesh extrusion after transvaginal repair of cystocele using a prosthetic mesh: treatment and functional outcomes. |
Objective. To describe management of vaginal mesh erosion following transvaginal repair of acystocele by placement of a polypropylene mesh.
Materials and method. Retrospective analysis of 34 consecutive cases of vaginal mesh erosion following transvaginal repair of cystocele using synthetic mesh (GynemeshTM or Gynemesh-SoftTM). We have analyzed the results of both medical and surgical management of this complication. Furthermore, we also assessed sexual and urinary morbidity in women with mesh erosion (n=34) and in women who had undergone the same procedure but without mesh erosion (n=111).
Results. Among the 34 patients with vaginal mesh erosion, 23 (68%) have undergone local therapy using Colposeptine© (Chlorquinaldol + Promestriène). In 12 (52%) cases no modification of the surface of the erosion was observed. In 6 (26%) cases, a decrease of the surface of the mesh erosion was observed. In 5 (22%) cases the mesh erosion had completely disappeared, with a follow-up of 2 to 9 months. Nineteen symptomatic patients (19/32, 59%) required partial (n=18) or complete (n=1) excision of the mesh, associated with vaginal mucosal closure, under general anaesthesia. Duration of operation ranged from 15 to 40 minutes for partial excision of the mesh. This procedure was successful in 14 cases (77%). Four women required repeated resection of the mesh because of recurrence. The incidence of de novo dyspareunia was 12% in patients with vaginal mesh erosion, and 11% in patients without mesh erosion (p=0.81). The incidence of urge urinary symptoms and voiding dysfunction symptoms was respectively 8% versus 9% (p=0.95), and 8% versus 10% (p=0.81) in the 2 groups.
Conclusion. Management of vaginal mesh erosion is simple and is associated with a low rate of morbidity. However, patients should be informed that vaginal erosion of the mesh can occur.
Mots clés : Polypropylène , Prothèse , Prolapsus génital , Cystocèle , Érosion vaginale , Exposition prothétique
Keywords:
Polypropylene
,
Surgical mesh
,
Pelvic organ prolapse
,
Vaginal erosion
,
Cystocele
,
Mesh erosion
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 35 - N° 7
P. 678-684 - novembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.