Analyse des prescriptions de PSA total et libre en France entre 2012 et 2014 - 23/11/17
Rates of total and free PSA prescriptions in France (2012–2014)
Résumé |
Contexte |
En France, la Haute Autorité de santé a rappelé, en 2010, l’absence d’opportunité d’un dépistage du cancer de la prostate (CaP) par le dosage du prostate-specific antigen (PSA) total.
Objectif |
Ce travail a pour but de déterminer les modes de prescription du dosage du PSA total ou du PSA libre (hors CaP) selon différents paramètres et les montants remboursés.
Méthodes |
Les hommes de 40 ans et plus couverts par le régime général (73 % de la population française) entre 2012 et 2014 ont été sélectionnés. Les informations provenaient du système national d’information inter-régimes de l’Assurance maladie (Sniiram).
Résultats |
En 2014, parmi les 11,6 millions d’hommes de 40 ans et plus, 27 % ont eu au moins un dosage du PSA total et 5,6 % au moins un dosage du PSA libre, avec de fortes variations selon l’existence ou non de symptômes urinaires du bas appareil (SBAU) traités (53 % et 15 % vs 24 % et 5 %) et interdépartementales. Le pic de prescription du PSA total culminait entre 65 et 74 ans : 64 % avec SBAU, 46 % sans SBAU. Entre 2012 et 2014, les hommes ayant réalisé au moins un dosage du PSA ont eu en moyenne 1,8 dosage du PSA total et 1,7 du PSA libre. En présence de SBAU, ces moyennes étaient respectivement de 2,3 et 2. Les médecins spécialistes en médecine générale avaient prescrit 91 % des tests du PSA remboursés en 2014 (92 % pour le PSA total et 87 % pour le PSA libre) et les urologues 4 %. Le montant total remboursé était de 28,5 millions d’euros dont 8,7 millions pour le PSA libre. En moyenne, 10 examens biologiques étaient réalisés le jour du dosage du PSA hors SBAU traitée.
Conclusion |
Le nombre d’hommes réalisant un dosage du PSA total est élevé comme pour le PSA libre dont l’utilité est discutée en première intention avant une biopsie. Ces dosages de PSA sont associés de nombreux autres examens biologiques à la recherche d’éventuelles anomalies, notamment chez les plus jeunes et pourraient en conséquence ne pas faire l’objet d’une discussion spécifique avec le patient sur leur pertinence.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
In 2010, the French Haute Autorité de santé (National Health Authority) confirmed the limited value of prostate cancer (PCa) screening by total prostate-specific antigen (PSA) assay.
Objective |
This study was designed to determine the modalities of ordering total PSA or free PSA assays (in the absence of PCa) according to various parameters and the corresponding sums reimbursed.
Methods |
Men aged 40 years and older covered by the national health insurance general scheme (73% of the French population) between 2012 and 2014 were selected. Data were derived from the Système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie (Sniiram) (National health insurance information system) database.
Results |
In 2014, 27% of the 11.6 million men 40 years and older underwent at least one total PSA assay and 5.6% underwent at least one free PSA assay, with marked variations according to the presence or absence of treated lower urinary tract symptoms (LUTS) (53% and 15% vs 24% and 5%) and from one administrative department to another. The peak total PSA assay rate was observed between the ages of 65 and 74 years: 64% of men with LUTS, 46% without LUTS. Between 2012 and 2014, men in whom at least one PSA assay had been performed underwent a mean of 1.8 total PSA assays and 1.7 free PSA assays, with means of 2.3 and 2, respectively, in the presence of LUTS. General practice specialists ordered 91% of the PSA tests reimbursed in 2014 (92% for total PSA and 87% for free PSA) and urologists ordered 4% of reimbursed tests. The total sum reimbursed was €28.5 million, comprising €8.7 million for free PSA. An average of 10 laboratory tests was performed at the same time as the PSA assay in the absence of treated LUTS.
Conclusion |
Total PSA and free PSA assays are performed in a large number of men, although the value of these tests as first-line test before biopsy remains controversial. These PSA assays are associated with many other laboratory tests looking for possible abnormalities, especially in younger men, and their relevance may therefore not be specifically discussed with the patient.
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Vol 46 - N° 10
P. e237-e247 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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