Les hyperplasies de l’endomètre - 10/03/08
Les hyperplasies de l’endomètre sont simples ou complexes selon le degré de leurs anomalies architecturales, avec ou sans atypies cellulaires. Elles se manifestent habituellement par des hémorragies utérines en périménopause. L’hystéroscopie associée à la biopsie dirigée est plus pertinente que l’échographie, l’hystérosonographie ou le curetage aveugle pour faire le diagnostic. Les hyperplasies sans atypie cellulaire, induites par insuffisance lutéale, se traitent classiquement par les progestatifs de synthèse. La voie intra-utérine (stérilet au lévonorgestrel) est plus efficace et mieux tolérée que la voie orale. En cas d’échec, un traitement chirurgical peut être proposé, conservateur (résection ou thermocoagulation endométriale) ou radical (hystérectomie) s’il existe d’autres anomalies génitales. Les hyperplasies avec atypies cellulaires, véritables néoplasies intra-épithéliales, se traitent classiquement par une hystérectomie. L’absence de protocoles thérapeutiques validés dans la littérature laisse place à de nombreuses options de méthodes et d’indications. Ainsi, les analogues de la LH-RH, le danazol ou les anti-aromatases sont efficaces, mais les effets secondaires et le coût en limitent la prescription. Une réduction endométriale peut être réalisée en première intention chez des femmes souffrant de ménorragies rapportées à une hyperplasie sans atypie. Enfin, un traitement médical peut être proposé à des jeunes femmes ayant une hyperplasie atypique et désirant une grossesse.
Endometrial hyperplasia: a review. |
Endometrial hyperplasias can be divided into two categories based on the presence or absence of cytological atypia and further classified as simple or complex according to the extent of architectural abnormalities. They are usually diagnosed because of irregular bleeding in perimenopause. Hysteroscopy with a biopsy gives a more accurate diagnosis than transvaginal ultrasonography, sonohysterography, or blind curettage. Endometrial hyperplasias with no cytological atypia, regarded as a response to unopposed endogenous estrogenic stimulation, are normally treated with progestins. The intra-uterine route (levonorgestrel intra-uterine system) is more effective and better tolerated than the oral route. Either conservative surgery (endometrial resection, thermal ablation) or radical surgery (hysterectomy) in the case of other genital diseases is performed on women who did not respond to medical treatment. Endometrial hyperplasias with cytological atypia, considered as intra-epithelial neoplasias, are traditionally treated by hysterectomy. The absence of management protocols in the literature offers various treatment options and indications. Gonadotropin-releasing hormone agonists, danazol, or aromatase inhibitor are effective, but have adverse effects and are expensive. Endometrial ablation can be performed as a first line therapy in women suffering from bleeding related to hyperplasia without cytological atypia. Medical treatment may be offered to young women suffered from hyperplasias with cytological atypia and desiring pregnancy.
Mots clés : Hyperplasies endométriales , Échographie , Progestatifs , Stérilet au lévonorgestrel , Réduction endométriale
Keywords:
Endometrial hyperplasias
,
Sonography
,
Progestins
,
Levonorgestrel intra-uterine system
,
Endometrial ablation
Plan
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Vol 35 - N° 6
P. 542-550 - octobre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.