Apprendre de l’expérience pour mieux planifier et prédire l’effet de la chirurgie sur la marche dans la paralysie cérébrale - 23/11/17
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Résumé |
Introduction |
Les patients atteints de paralysie cérébrale présentent pour le chirurgien autant de similitudes que de différences. Si l’expérience acquise du clinicien est déterminante pour planifier une chirurgie orthopédique multi-étagée « sur mesure », l’objectivité de cet empirisme n’est pas absolue, et peut être affectée par de multiples facteurs non spécifiques. Le but de ce travail est ainsi de développer un outil objectif de comparaison du patient à opérer à ceux ayant été opérés.
Matériel et méthodes |
Cent quarante et un enfants atteints de PC, opérés, avec au moins une analyse quantifiée de la marche avant et après la chirurgie sont inclus. Les paramètres spatio-temporels, les angles cinématiques des deux membres inférieurs (dimensionnellement réduits en 186 variables par série de Fourier) ainsi que les données d’examen cliniques ont été considérés. Pour chaque patient, ses plus proches voisins sont recherchés par un algorithme k-nearest neighbor. Deux options sont alors possibles : l’étude analytique des chirurgies et des résultats postopératoires des plus proches voisins et la prédiction de l’outcome cinématique probable du patient considéré. Cette dernière est si possible, calculée par la moyenne des résultats postopératoires des n≤k plus proche voisins ayant une distance préopératoire inférieure à X points de Gait Profile Score (GPS) et ayant eu une chirurgie équivalente à celle planifiée. La performance de cette deuxième option est évaluée par leave-one-out par le calcul des ERMS par angle cinématique et par le calcul global du GPS. Les effets de k et de X sont testés sur la performance d’appariement et de prédiction.
Résultats |
La combinaison k=20 et X=10° permet une prédiction postopératoire pour 25 patients avec une erreur de prédiction moyenne (écart-type) globale de 8,3°(1,6°). Concernant l’antéversion, l’inclinaison et la rotation du bassin, la flexion, l’abduction et la rotation de hanche, la flexion du genou, la flexion dorsale de la cheville et la progression du pied elles ont été respectivement de 5 (3), 4 (1), 8 (3), 7 (3), 4 (2), 10 (4), 10 (5), 8 (4) et 9 (5)°.
Discussion |
Le système est capable de présenter les chirurgies réalisées et leurs résultats associés pour l’ensemble des patients les plus proches du patient testé. Dans les cas où la stratégie chirurgicale envisagée a déjà été réalisée sur des patients semblables, une estimation du résultat possible de la chirurgie est générée. Ce système relativement rudimentaire présente l’avantage d’une grande robustesse et place le clinicien au cœur de son expérience clinique.
Conclusion |
Ce système peut contribuer à valider ou à modifier un programme chirurgical. Le fait de présenter les résultats de ses « plus proches voisins » à un patient et à sa famille nécessitera une réflexion éthique en amont. Une telle démarche serait néanmoins susceptible d’aider le patient à prendre une décision éclairée.
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Vol 103 - N° 7S
P. S34-S35 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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