Évolutivité et conséquence fonctionnelle de l’ostéolyse glénoïdienne. Analyse d’une série multicentrique de 791 prothèses inversées à long recul - 23/11/17
Evolutivity and functional consequence of glenoid osteolysis. A retrospective multicentrer study with 765 patients operated with à minimum follow-up of 5 years
Résumé |
Introduction |
L’observation d’une encoche du pilier inférieur de la scapula est fréquente après la mise en place d’une prothèse inversée. Toutefois, l’évolutivité et le retentissement fonctionnel de ces encoches restent débattus dans la littérature. De plus, il semble que l’ostéolyse glénoïdienne ne se limite pas au pilier inférieur, mais puisse s’étendre en arrière, voire à l’ensemble de la glène. Le but de cette étude était de dénombrer et de quantifier ces ostéolyses glénoïdiennes à long recul après prothèse inversée, et d’en analyser les conséquences fonctionnelles et l’évolutivité.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude multicentrique incluant 1035 prothèses inversées, toutes étiologies confondues, revues à un recul minimum de 5 ans. Nous disposions d’un bilan radiographique pour 791 épaules, qui ont pu être analysées avec un recul moyen 98,2 mois (60–246,2). Tous les patients avaient bénéficié d’un examen clinique (score de Constant, SSV, mobilités, force et douleur) et d’un bilan radiographique préopératoire. La même évaluation clinique et radiographique était réalisée au dernier recul. Toutes les radiographies ont été analysées par 2 observateurs indépendants. La position de l’implant glénoïdien (latéralisation, hauteur et tilt) était analysée. L’ostéolyse glénoïdienne était quantifiée par une classification en 4 grades de sévérité croissante a permis d’évaluer. La présence d’une ostéolyse humérale était également notée.
Résultats |
Une ostéolyse glénoïdienne était retrouvée dans 493 cas (62 %), dont 356 grade 1 (45 %), 115 grade 2 (14,2 %) et 22 grade 3 (2,8 %). Le score de Constant moyen au dernier recul était respectivement de 61, 61, 56 et 43 pour les grades 0,1,2 et 3 (p<0,001). Le recul moyen était respectivement de 89, 105, 114 et 128 mois pour les grades 0,1,2 et 3 (p<0,001). Une ostéolyse humérale était notée dans 171 cas (22 %). Il existait une corrélation avec l’ostéolyse glénoïdienne, avec des taux respectifs d’ostéolyse humérale de 5, 21, 64 et 86 % pour les grades 0, 1, 2 et 3 (p<0,001). Le positionnement en hauteur et la latéralisation de la glène influençait significativement le taux de d’ostéolyse glénoïdienne.
Conclusion |
L’ostéolyse glénoïdienne est une réalité qui va au-delà du simple concept de l’encoche du pilier. Cette étude démontre son évolutivité et son retentissement sur le résultat fonctionnel à long terme. L’association avec l’ostéolyse humérale suggère une origine biologique liée aux particules d’usure du polyéthylène.
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Vol 103 - N° 7S
P. S144 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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