Traitement du prolapsus génital avec mise en place d’une prothèse de polypropylène par voie vaginale - 10/03/08
Y. Benhaim [1],
R. de Tayrac [2],
X. Deffieux [1],
A. Gervaise [1],
A. Chauveaud-Lambling [1],
R. Frydman [1],
H. Fernandez [1]
Voir les affiliationsObjectifs. Évaluer chez les femmes jeunes, les résultats à moyen terme des cures de prolapsus par voie vaginale avec mise en place de prothèses de polypropylène.
Matériels et méthodes. Étude rétrospective portant sur 20 patientes âgées de moins de 50 ans et opérées entre juillet 2000 et décembre 2003 d’une cure de prolapsus génital avec mise en place d’une prothèse de polypropylène antérieure (n = 14), postérieure (n = 3), ou double (antérieure et postérieure) (n = 3). Les patientes devaient avoir un suivi minimum de 6 mois pour être éligible dans l’étude. L’évaluation des résultats anatomiques a été réalisée avec la classification POP-Q (Pelvic Organ Prolapse — Quantification) recommandée par l’I.C.S. (International Continence Society). L’évaluation fonctionnelle a été réalisée grâce à des questionnaires de symptômes, de qualité de vie et de sexualité.
Résultats. Le suivi moyen a été de 21 mois (de 6 à 52 mois). Le taux d’érosion vaginale avec exposition de prothèse a été de 10 % (2/10). Une seule récidive de cystocèle a été observée parmi les 17 femmes ayant eu la mise en place d’une prothèse antérieure de GynemeshTM (Gynecare©, Ethicon©). Si 17 patientes étaient sexuellement actives en pré-opératoire, 19 l’étaient après l’intervention. Parmi elles, 5 femmes (26 %) ont vu leur sexualité se dégrader après l’intervention (avec dans 4 cas (21 %) des dyspareunies de novo), et 14 femmes (74 %) ont vu leur sexualité non modifié ou améliorée.
Conclusion. Le traitement des prolapsus génitaux par voie vaginale avec utilisation de prothèses de polypropylène chez les femmes jeunes s’est montré efficace à moyen terme au plan anatomique. L’impact potentiel de ces traitements sur la sexualité impose une réflexion sur la voie d’abord (abdominale ou vaginale) et sur les matériaux utilisés chez ces femmes jeunes.
Treatment of genital prolapse with a polypropylene mesh inserted via the vaginal route: anatomic and functional outcome in women aged less than 50 years. |
Objectives. We evaluated the results of surgical insertion of a polypropylene mesh via the vaginal route in young women presenting genital prolapse.
Material and methods. Retrospective study concerning 20 women under age 50 who underwent between July 2000 and December 2003 surgical insertion of an anterior (n=14), posterior (n=3) or double (anterior and posterior) (n=3) polypropylene mesh via the vaginal route. A minimum follow-up of 6 months was required for inclusion in the study. Anatomical results were assessed using the Pelvic Organ Prolapse Quantification (POP-Q) according to ICS (International Continence Society) recommendations. To document the functional results, the patients answered 3 validated self-assessment questionnaires related to pelvic symptoms, sexual behaviors and quality of life.
Results. Mean follow-up was 21 months (6 to 52 months). A vaginal erosion of the mesh occurred in 2 women (10%). Cystocele recurred in one woman among the 17 patients who had an anterior polypropylene mesh (GynemeshTM, Gynecare©, Ethicon©). Seventeen women were sexually active before the surgical procedure and 19 post-operatively. Among these women, 5 (26%) reported alteration of sexual activity after surgery (with dyspareunia in 4 cases (21%)), and 14 women (74%) reported no changes or improvement in sexual activty.
Conclusion. Surgical management of genital prolapse using a polypropylene mesh inserted via the vaginal route has proven its anatomical efficacy in young women. The potential adverse consequences on sexual life would require clinical research concerning the surgical approach (abdominal or vaginal route) and synthetic materials used in prolapse surgery for young women.
Mots clés : Prolapsus génital , Chirurgie vaginale , Prothèse , Femme jeune , Sexualité , Vie sexuelle
Keywords:
Prolapse
,
Sexuality
,
Mesh
,
Vaginal surgery
,
Prosthetic
,
Sexual behaviour
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 35 - N° 3
P. 219-226 - mai 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.