Endocrine disruption is commonly thought to be restricted to a direct endocrine mode of action i.e. the perturbation of the activation of a given type of hormonal receptor by its natural ligand. Consistent with the WHO definition of an endocrine disrupter, a key issue is the “altered function(s) of the endocrine system”. Such altered functions can result from different chemical interactions, beyond agonistic or antagonistic effect at a given receptor. Based on neuroendocrine disruption by polychlorinated biphenyls and bisphenol A, this paper proposes different mechanistic paradigms that can result in adverse health effects. They are a consequence of altered endocrine function(s) secondary to chemical interaction with different steps in the physiological regulatory processes, thus accounting for a possibly indirect endocrine mode of action.

La perturbation endocrinienne est habituellement comprise dans le sens restrictif d’un mode d’action endocrinien direct, à savoir un trouble de l’activation d’un certain type de récepteur par son ligand hormonal naturel. Conformément à la définition d’un perturbateur endocrinien proposée par l’OMS, un point clé est « la ou les fonctions altérée(s) du système endocrinien ». Celles-ci peuvent résulter de diverses interactions des substances chimiques, outre l’effet agoniste ou antagoniste au niveau d’un récepteur donné. Sur la base de la perturbation neuroendocrinienne par les biphényles polychlorés et le bisphénol A, cet article propose différents modèles mécanistiques qui peuvent expliquer des effets négatifs. Ceux-ci sont la conséquence d’une altération des fonction(s) endocrinienne(s) secondaires à l’interaction d’agents chimiques avec différentes étapes dans les processus de régulation physiologique, créant de la sorte un mode d’action endocrinien qui peut être indirect.