L’utilisation non encadrée du traitement personnel des patients (TPP) à l’hôpital peut présenter un risque iatrogène. L’objectif de ce travail était de réaliser un état des lieux de la gestion du TPP dans notre établissement et d’identifier des actions à mettre en œuvre pour sécuriser cette pratique.

Une enquête par questionnaire a été réalisée auprès des soignants des services de médecine, chirurgie et gériatrie d’un hôpital régional suisse. Six critères de prise en charge adéquate du TPP ont été définis à partir de la littérature et par consensus interne. Sur la base de cet état des lieux et des données de la littérature, les investigateurs ont ensuite identifié les actions pertinentes à mettre en œuvre pour optimiser la gestion du TPP.

Parmi les 21 services interrogés, 3 disposaient d’une directive écrite encadrant la gestion du TPP et 3 géraient le TPP conformément aux 6 critères définis. Les principaux points critiques étaient un stockage essentiellement en chambre et l’absence de contrôle systématique des critères de qualité du TPP avant administration. Le TPP était surtout utilisé pour assurer la continuité du traitement. Sa restitution à la sortie du patient était systématique dans deux tiers des cas mais faisait très rarement l’objet d’un tri. Dix actions ont été identifiées pour sécuriser la gestion du TPP.

Ces résultats confirment que l’utilisation du TPP est fréquente et révèlent un fort potentiel d’amélioration dans sa gestion au sein de notre établissement. Une directive institutionnelle est en projet pour diffuser les actions identifiées.

The use of patient's own medications (POMs) during inpatient admissions may represent a risk if not adequately supervised. The objective of this work was: (i) to assess the management of POMs in our hospital, and (ii) to identify actions to assure this practice.

A questionnaire survey was conducted among caregivers of the medical, surgery and geriatric units of a Swiss regional hospital. Six criteria for appropriate management of POMs were identified from the literature and internal consensus. Based on this survey and data from literature, the investigators identified relevant actions to be implemented for optimizing the management of POMs.

Out of the 21 included units, 3 already set an inner written POMs policy, and 3 managed POM in accordance with selected criteria. The main issues were that POMs were mainly stored in the patient's room, and that quality criteria were not systematically checked before POMs’ administration. POMs were mainly used to ensure continuity of treatment. Two thirds of the units systematically returned POMs to the patients upon discharge, but rarely sorted them out before recovery. Ten actions were identified to secure the management of POMs.

These results confirm that POMs are commonly used and indicate a potential for improvement in the management of POMs in our hospital. An institutional guideline is now planned to support the implementation of the identified actions.