Le coût des hospitalisations pour hypoglycémie en France chez les patients diabétiques de type 2 - 08/11/17
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Résumé |
Objectifs |
L’étude vise à identifier les coûts et la durée des séjours hospitaliers pour hypoglycémie sévère chez les patients diabétiques de type 2 (DT2) en France. Elle permet également d’estimer ces mêmes données en distinguant les épisodes d’hypoglycémie sévère hospitalisés selon la nature des traitements délivrés au moment de la survenue de ces évènements.
Méthode |
Deux analyses parallèles ont été conduites à partir des bases du PMSI exhaustif et de l’EGB. Les patients diabétiques de type 2 ont été identifiés en recourant à des algorithmes de sélection classiques. Les hypoglycémies hospitalisées ont été sélectionnées en recherchant les codes CIM10 E160, E161, E162 et T383 (en diagnostic principal ou associé, puis en diagnostic principal seulement) au cours des séjours hospitaliers. Dans une analyse secondaire, les codes CIM10 liés aux comas diabétiques ont été également considérés. L’analyse des données de l’EGB a permis une comparaison brute et ajustée des durées et des coûts de séjour en fonction des traitements hypoglycemiant reçus dans les trois mois précédant l’hospitalisation. Tous les coûts ont été valorisés dans une perspective collective en 2014 sur la base des données de l’Étude nationale de coûts.
Résultats |
Dans l’analyse des données du PMSI 2014, 16 124 hospitalisations pour hypoglycémie (hors comas) ont été retrouvées (0,65 % des séjours – 14 664 patients soit 0,5 % des patients diabétiques de type 2). Parmi ces patients, 1191 (8,2 %) ont eu au moins deux hospitalisations pour hypoglycémie dans l’année. La durée moyenne des séjours hospitaliers pour hypoglycémie a été estimée à 9,74jours, avec une médiane à 7jours. Le coût moyen de ces hospitalisations était élevé (5044 € par séjour hors comas et 5133 € en prenant en compte les comas diabétiques) ce qui représente entre 80 et 105 millions d’euros par an pour l’ensemble de la France. Il était assez nettement inférieur si l’on ne considèrait que les séjours avec l’hypoglycémie en motif principal (3109 € et 3844 €). Dans l’analyse des données de l’EGB, les durées moyennes de séjour pour hypoglycémie sévère et les coûts moyens associés sont apparus significativement plus élevés chez les patients traités par sulfamides ou glinides par rapport aux patients traités par insuline et ce, dans les analyses de données brutes ou ajustées. Inversement, les analyses n’ont pas mis en évidence de différence significative entre les coûts et les durées de séjour des hypoglycémies hospitalisées survenues chez les patients traités par insulinosecréteur versus ceux traités par d’autres ADO.
Conclusion |
En dépit des limites des analyses de bases médico-administratives pour répondre aux objectifs fixés ici, les coûts évalués apparaissent cohérents avec les estimations précédentes en France retrouvées dans la littérature. Ces résultats confirment l’importance du fardeau des hypoglycémies et le caractère plus sévère des hypoglycémies hospitalisées survenant sous insulinosecréteurs par rapport aux hypoglycémies sous insuline.
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Vol 65 - N° S3
P. S137-S138 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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