Évaluation du programme d’accompagnement des patients asthmatiques Sophia asthme - 08/11/17
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Résumé |
Objectif |
L’asthme est un enjeu de santé publique et des expériences étrangères ont montré l’efficacité des programmes d’accompagnement mis en place auprès des patients asthmatiques. L’assurance maladie a implémenté dans 19 départements un programme pilote d’accompagnement personnalisé de ces patients dont l’objectif est de les aider à mieux contrôler leur asthme : Sofia asthme. L’accompagnement consiste en la communication de documents d’informations et un suivi téléphonique par des infirmier(e)s formé(e)s. L’intensité du suivi dépend entre autres d’informations sur le contrôle de l’asthme recueillies auprès des adhérents au programme. Les sujets éligibles, identifiés à partir du Sniiram, devaient avoir eu au moins deux délivrances de médicaments pour l’asthme (ATC R03) en 2013, être âgés de 18 à 44 ans début 2014, avoir déclaré un médecin traitant affilié à une CPAM d’un des départements pilotes et être rattachés au régime général. Le programme commençait en 2015. L’objectif de notre étude a été d’évalué l’effet du programme à un an sur l’évolution de la consommation de médicaments, le recours aux soins et l’absentéisme au travail chez les sujets éligibles versus un groupe témoin.
Méthode |
Cette étude quasi expérimentale de type « avant-après/ici-ailleurs » a permis de tenir compte d’une évolution spontanée. Chaque personne éligible au programme Sofia asthme a été appariée à un témoin sur un score de propension. La consommation des sujets (dans le Sniiram) dans les 12 mois préintervention (2014) a été comparée à celle des 12 mois postmise en place de l’intervention (2015/2016). Le critère de jugement principal est le ratio R1 (nombre de boîtes de corticoïdes inhalés ou antileucotriènes délivrées/nombre de boîtes de R03 délivrées). Les critères de jugement secondaires comportent notamment la consommation de traitements de fond et de crise, le recours aux soins et les indemnités journalières pour asthme (IJa). Ces critères ont été recueillis dans le Sniiram. Les coûts associés ont été analysés.
Résultats |
Au total, 99 578 paires éligibles/témoins ont été analysées. Seuls 10 % des éligibles ont adhéré au programme. De façon globale, on observe une diminution dans le temps des critères cliniques dans les deux groupes. La comparaison de l’évolution des critères cliniques entre les deux groupes ne montre pas de différence pour le ratio R1 (OR=0,997, p=0,83). Le programme est associé à une augmentation de la délivrance de traitements de fond (OR=1,04, p=0,008). On observe une baisse non significative du nombre d’IJa (pente=−0,09, p=0,14) et du taux de sujets en recevant (OR=0,96, p=0,23). Le programme est associé à une augmentation des dépenses de médicaments pour asthme (+15€, p=0,02) et à une baisse (non statistiquement significative) des dépenses d’IJa et de passage aux urgences pour asthme.
Conclusion |
L’effet du programme n’est pas très important pour la majorité des critères, ce qui peut s’expliquer par le faible nombre d’adhérents (10 %) parmi la population d‘éligibles et les critères de sélection peu spécifiques de la population asthmatique. Des analyses réalisées dans une sous-population a priori plus spécifique de patients asthmatiques, les résultats sont plus en faveur du programme, en particulier pour les traitements de fond et les IJa.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pharmaco-épidémiologie, Sniiram, Étude observationnelle, Asthme, Programme de santé publique
Plan
Vol 65 - N° S3
P. S133-S134 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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