Évaluation de la carence martiale en pratique clinique multidisciplinaire en Algérie en 2016 : enquête Supfer DZ - 08/11/17
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Objectif |
Le but de ce travail était d’évaluer à travers une enquête des pratiques les modalités de diagnostic et de prise en charge de la carence martiale (CM) et de l’anémie ferriprive (AF) en pratiques courantes en Algérie.
Méthode |
Les médecins ont été identifiés à partir d’un annuaire professionnel. À défaut d’une carte sanitaire à jour, les médecins ont été sélectionnés sur l’importance et la situation géographique des centres représentatifs en termes d’offre de soins. Ils ont rapporté, sur un questionnaire fermé, la fréquence estimée de la CM et de l’AF chez leurs patients, ainsi que les modalités de diagnostic et de traitement. Ils ont également rapporté les conditions d’utilisation du fer oral et/ou du fer intraveineux (IV) et des agents stimulant l’érythropoïèse (ASE). L’analyse a porté sur 362/400 questionnaires complétés par des médecins de différentes spécialités (anesthésie-réanimation-chirurgie, n=43 ; gynécologie-obstétrique, n=111 ; oncologie-hématologie, n=71 ; hépato-gastro-entérologie, n=64 ; cardiologie, n=36 ; médecine interne, n=28 ; autres n=9).
Résultats |
Les médecins interrogés ont rapporté une fréquence importante de CM : 90 % (315/349) d’entre eux déclarent suivre des patients avec CM. Parmi eux, 21 % (74/349) évaluent la fréquence de cette CM chez plus de la moitié de leurs patients. Les médecins sont 93 % (324/349) à rapporter une AF. Pour 72 % (252/349) d’entre eux, la fréquence de l’AF était retrouvée chez plus de 30 % des patients. Les praticiens sont 25 % (89/349) à rechercher systématiquement une CM (56 % en gynécologie-obstétrique) et 69 % (241/349) à la rechercher seulement en présence d’anémie. Le coefficient de saturation de la transferrine est très peu utilisé dans le diagnostic de la CM (37 % (128/349)). Ils sont 93 % (324/349) à prescrire principalement du fer oral comme traitement de première intention pour la CM et 37 % (128/349) à utiliser du fer IV si le taux d’hémoglobine (Hb) était≤8g/dL (médiane). Les médecins interrogés sont 48 % (168/349) à avoir recours à la transfusion pour une AF sévère, principalement dans le post-partum. Quant aux ASE, leur utilisation a été rapportée par 38 % (91/238) des médecins essentiellement en oncologie et en hématologie (75 % (53/71)).
Conclusion |
Cette enquête fournit des résultats préliminaires sur la fréquence de la CM et de l’AF en Algérie en 2016. Elle est basée sur les pratiques médicales courantes d’un échantillon pluridisciplinaire de médecins algériens, issus de centres représentatifs en termes d’offres de soins. Il convient de noter que la CM n’est considérée que dans un contexte d’AF, appuyant ainsi la nécessité d’un diagnostic précoce sur la base d’une meilleure utilisation des marqueurs du statut martial afin d’optimiser le traitement et de réduire le recours aux transfusions sanguines.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 65 - N° S3
P. S130-S131 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?