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Classification des familles de type sein–ovaire sans mutation constitutionnelle de BRCA1/2 identifiée, pour le niveau de risque de cancer du sein : apport d’une stratégie d’évaluation multicritères s’appuyant sur une méthode d’analyse factorielle - 08/11/17

Doi : 10.1016/j.respe.2017.04.039 
Y. Drouet a, b, , V. Bonadona a, b, E. Gargano a, E. Kardous a, H. Chauvin a, I. Girerd-Genessay a, S. Dussart a, S. Handallou a, C. Lasset a, b
a Centre Léon-Bérard, unité de prévention et épidémiologie génétique, Lyon, France 
b UMR CNRS 5558, université Lyon 1, Villeurbanne, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Contexte et objectif

Plus de la moitié des familles suspectées de prédisposition héréditaire au cancer du sein (CS) ou de l’ovaire (CO) sont dites « BRCA négative » en l’absence de mutation des gènes BRCA1 et 2 identifiée chez le cas index. Ces familles doivent être classées en réunion multidisciplinaire (RCP) en « risque très élevé » ou « risque élevé » de CS afin de proposer un dépistage du CS adapté (recommandations HAS 2014). En l’absence de critère standard de classification, on utilise souvent le seuil de 20 % de la probabilité cumulée à 70 ans de CS (PC70CS) calculée par le modèle BOADICEA avec prise en compte du résultat négatif des analyses BRCA (Lee et al. BJC 2014). Cette méthode qui repose sur ce seul critère est discutable alors que sont également disponibles des critères décrivant le phénotype tumoral familial et les autres probabilités estimées par BOADICEA. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’apport de critères cliniques et probabilistes pour caractériser et classer les familles « BRCA négatives ».

Méthode

Ont été incluses 399 familles « BRCA négatives » recrutées au Centre Léon-Bérard entre 1995 et 2014 ; de score Eisinger (Bull Cancer 2004) médian égal à 5. Ont été pris en compte pour chaque famille : les scores Eisinger (EI) et Bonaïti (BO) (Bull Cancer 2011) et pour l’apparentée de premier degré du cas index ayant la PC70CS la plus élevée : la probabilité de mutation résiduelle BRCA1/2 (PrMut), la PC70CS, la probabilité cumulée à 70 ans de CO (PC70CO) et la probabilité cumulée de CS sur les 10 ans à venir (PC10CS) (estimées par BOADICEA). Une analyse en composante principale (ACP) couplée à la méthode des K-means a permis d’obtenir une carte factorielle et une classification non supervisée des familles en groupes homogènes.

Résultats

L’ACP a regroupé en trois catégories distinctes les critères étudiés :

– les scores EI et BO ;

– les probabilités PC70CS et PC70CO ;

– les probabilités PC10CS et PrMut. La classification non supervisée des familles a identifié trois groupes dont deux clairement séparés et considérés à risque très élevé (n=67 ; 17 %) et risque élevé (n=157 ; 39 %) comportant respectivement 30 (45 %) et 157 (100 %) familles avec une PC70CS<20 %. Le troisième groupe dit « intermédiaire » situé entre les deux groupes précédents compte 175 (44 %) familles.

Conclusion

L’analyse multicritères permet de classer 66 % des familles « BRCA négatives » selon la procédure conseillée par la HAS. La seule prise en compte du seuil PC70CS20 % exclue la moitié des familles concernées par un risque très élevé de CS. Les familles du groupe « intermédiaire » nécessitent une évaluation en RCP.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Syndrome seins–ovaires, Familles BRCA1/2 négatives, ACP, K-means


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Vol 65 - N° S3

P. S129-S130 - juin 2017 Retour au numéro
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