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Observatoire de l’utilisation de la fidaxomicine (Dificlir®) en France - 08/11/17

Doi : 10.1016/j.respe.2017.04.030 
T. Galperine a, S. Bouée b, , M. Gourdon c, F. Barbut d
a Département des maladies infectieuses, CHU Huriez, Lille, France 
b CEMKA, Bourg-la-Reine, France 
c Laboratoire Astellas, Levallois-Perret, France 
d Laboratoire national de référence pour le Clostridium difficile, Assistance-publique–Hôpitaux de Paris, groupe hospitalier HUEP, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif

L’objectif principal de cette étude était d’étudier le bon usage de la fidaxomicine en situation réelle d’utilisation en France, c’est-à-dire pour traiter une infection à Clostridium difficile (ICD) documentée. Les autres objectifs étaient de décrire les patients, les services hospitaliers dans lesquels la fidaxomicine était prescrite et les méthodes utilisées pour réaliser le diagnostic microbiologique de l’ICD.

Matériel et méthode

Il s’agissait d’une étude rétrospective. Les patients ont été inclus par les pharmaciens hospitaliers dans un échantillon représentatif d’hôpitaux français qui avaient commandé au moins une boîte de fidaxomicine depuis le 1er août 2014 (date de l’inscription sur la liste de rétrocession). Le critère d’inclusion était : tous les patients pour lesquels la fidaxomicine avait été délivrée par la pharmacie hospitalière du 1er août 2014 au 31 janvier 2015. Une ICD documentée a été défini par un tableau clinique compatible avec cette affection (diarrhée ou ileus) et une identification microbiologique de toxines libres et/ou la présence de Clostridium difficile dans les selles sans preuve d’une autre cause de diarrhée et/ou une colite pseudomembraneuse diagnostiquée au cours d’une endoscopie après colectomie ou autopsie.

Résultats

Au total, 202 patients ont été inclus. L’âge moyen (±écart-type) des patients inclus était de 66,0 (±18,7) ans et 57,4 % des patients avaient plus de 65 ans ; 61,2 % étaient des femmes et 86,8 % étaient hospitalisés lors de la première délivrance de la fidaxomicine. Une ICD documentée a été identifiée pour 192 patients [95 % (IC95 %=[91,1 % ; 97,6 %])] pour lesquels la fidaxomicine était prescrite. Cinq patients ont reçu de la fidaxomicine en raison d’une suspicion élevée d’ICD mais sans preuve microbiologique. La fidaxomicine a été prescrite dans un service de médecine pour 55,0 % des patients, dans une unité de soins intensifs dans 15,0 % des cas, dans un centre de gériatrie/réadaptation/soins de longue durée (11,5 %), dans un service de gastro-entérologie (6,5 %), en oncologie (6,5 %), dans une salle d’urgence (2,5 %) et dans un service de chirurgie (2,5 %). Parmi les patients présentant un diagnostic microbiologique positif, l’identification de la souche toxinogène dans les selles (méthodes de biologie moléculaire/culture toxigénique) était la méthode la plus courante (49,2 %), suivie de l’identification des toxines libres et de la présence de souches toxinogènes (33,9 %), par l’identification des toxines libres dans les selles (14,3 %) et non rapportée pour les autres (2,6 %).

Conclusion

Cette étude a démontré que la fidaxomicine était utilisée dans le respect de son indication pour 95,0 % des patients auxquels le produit a été délivré.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Infection à Clostridium difficile, Étude observationnelle, Colite pseudomembraneuse, Fidaxomicine


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Vol 65 - N° S3

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