L’évolution des dépenses d’assurance maladie liées aux antidiabétiques et leurs projections jusqu’en 2020 - 08/11/17
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Résumé |
Introduction |
Les dépenses d’assurance maladie attribuables au diabète atteignent 10 milliards €, soit 8 % de la dépense, et augmentent de +2,6 %/an en lien avec l’augmentation du nombre de personnes diabétiques. Les dépenses moyennes par personne diabétique se stabilisent depuis 2012, mais le recours à de nouveaux médicaments onéreux pourraient modifier cette évolution.
Matériels et méthodes |
L’étude porte sur la population assurée au régime général d’assurance maladie ayant eu≥1 remboursement d’antidiabétique en 2012, et celle ayant eu≥1 remboursement trois ans plus tard. Les schémas thérapeutiques ont été définis dans le Système national d’information inter-régime d’assurance maladie (Sniiram) par les remboursements réalisés sur quatre mois pour minimiser par exemple le risque de comptabiliser une modification de monothérapie à tort comme bithérapie. Des projections ont été réalisées jusqu’en 2020.
Résultats |
Entre 2012 et 2015, la monothérapie et la trithérapie sont restées stables (39 % et 13 % des patients), la bithérapie a diminué de 25 % à 23 % et l’insulinothérapie a augmenté de 23 % à 25 %. L’association insuline+autre antidiabétique a augmenté de 53 % à 56 %. Le recours à la metformine (71 % puis 73 %), aux gliptines (28 % puis 29 %) et aux AGLP1 (4 % puis 5 %) a augmenté, celui des sulfamides (38 % puis 35 %) et des autres antidiabétiques (15 % puis 13 %) a diminué. Les dépenses liées aux antidiabétiques ont augmenté de 1,09 milliards à 1,2 milliards €. L’augmentation des dépenses d’insulinothérapie (514 puis 614 millions €) est due pour moitié à l’augmentation de l’association insuline+AGLP1 (62 puis 115 millions €, +53 millions €). Cette croissance tient essentiellement à la hausse importante du nombre de personnes traitées : +60 % pour les 50–59 ans, +90 % pour les 60–69 ans et +109 % pour les 70–79 ans. La seule projection du nombre de patients diabétiques conduirait à une augmentation des dépenses attribuables aux antidiabétiques de +178 millions € entre 2015 et 2020. Sous différentes hypothèses (intensification thérapeutique, recours croissant à certaines molécules), l’augmentation se situerait entre +208 et +562 millions €.
Conclusion |
L’enjeu financier lié aux modifications des modalités thérapeutiques du diabète est majeur dans un système de santé aux moyens contraints et en présence d’innovations thérapeutiques survenant dans des domaines tels que l’oncologie ou l’hépatite C.
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Vol 65 - N° S3
P. S117 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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