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Description, utilisation et efficacité en vie réelle des traitements de fond de la sclérose en plaques (SEP) - 08/11/17

Doi : 10.1016/j.respe.2017.04.008 
A.-S. Jean Deleglise a, J. De Seze b, G. Defer c, M. Clanet d, L. Courouve e, M. Payet a, S. Bouée e,
a Merck S.A.S., Lyon, France 
b Les hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France 
c CHU de Caen, avenue de la Côte-de-Nacre, Caen, France 
d Pôle neurosciences, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
e Cemka Eval, Bourg-la-Reine, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectif

Depuis une dizaine d’années, la stratégie thérapeutique de la SEP a évolué. En France, en 2013, le nombre de patients atteints de SEP était de 99 123, pour la plupart suivis dans des centres experts. Les objectifs de cette étude étaient de décrire les caractéristiques démographiques des patients atteints de sclérose en plaques (SEP) rémittente, les conditions d’utilisation des traitements de fond de la SEP, leur persistance et leur efficacité en vie réelle.

Patients et méthodes

Une étude observationnelle en vie réelle a été menée dans 11 centres utilisant le logiciel EDMUS (« European Database for Multiple Sclerosis »). Les dossiers de 15 039 patients dont la SEP a débuté entre 1970 et 2014 ont été extraits. Les analyses d’efficacité et de persistance ont été ajustées sur l’âge au début de la maladie, le sexe, la durée entre le début de la maladie et le 1er traitement, le nombre de traitements antérieur et le nombre de poussées entre le début de la maladie et la prescription du traitement.

Résultats

La proportion de femmes était de 73,9 %, l’âge moyen de survenue de la SEP était de 31,6 ans (écart type : 9,8). Parmi les 15 039 sujets, 10 800 (71,8 %) ont reçu un traitement de fond, dont 8564 (79,3 %) ont reçu un immunomodulateur injectable (IMM) en première ligne. Le délai entre la prescription du premier traitement de fond et la survenue de la SEP était de 8,8 ans±7,8 ans avant l’année 2000, et de 0,7 ans après 2010. La durée médiane de persistance des traitements (en années) était de 3,9, 3,5, 3,3 et 2,9 respectivement pour l‘interféronβ1a en intramusculaire (IM), l’interféronβ1a en sous cutané, l’acétate de glatiramère (AG) et les interféronβ1b. Après ajustement (modèle de Cox) et comparativement à l’Interféronβ1a en sous-cutanée (SC), le risque d’arrêt du traitement était significativement supérieur chez les patients traités par IFNβ1b (HR=1,17, IC95 %=[1,10 ;1,25])). Pour les patients diagnostiqués après 2000 et traités par IMM de 1re ligne et après ajustement (modèle de Poisson), le risque relatif (RR) ajusté de poussée était significativement plus faible chez les patients traités par Interféronβ1a SC que pour les patients sous AG (RR=1,20 ; IC95 %=[1,04 ; 1,40]) ou interféronβ1a en IM (RR=1,19 ; IC95 %=[1,02 ; 1,40]), et similaire sous interféronβ1b (RR=1,19 ; IC95 %=[0,99 ;1,39]).

Conclusion

Les caractéristiques de ces sujets sont conformes aux données épidémiologiques nationales. Parmi les IMM, l’interféronβ1a SC et l’Interféronβ1b apparaissent plus efficaces sur le risque de survenue de poussée par rapport à AG et interféronβ1a IM. Compte-tenu des limites méthodologiques des études observationnelles, il convient de rester prudent lors de l’interprétation de ces données.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Sclérose en plaques, Efficacité, Traitements, Vie réelle


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Vol 65 - N° S3

P. S114 - juin 2017 Retour au numéro
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