Efficacité en vie réelle du cétuximab en première ligne de traitement d’un cancer colorectal métastatique (CCRm) selon le statut génomique tumoral RAS et BRAF : actualisation des résultats de la cohorte EREBUS - 08/11/17

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Résumé |
Objectifs |
Le cétuximab a démontré une amélioration de la survie des patients ayant un cancer colorectal métastatique (CCRm) avec statut KRAS exon 2 sauvage, puis plus récemment chez ceux avec statut RAS sauvage. De plus, la mutation BRAF serait un indicateur de mauvais pronostic. Peu d’informations sont disponibles sur l’évaluation de ces critères en vie réelle. Dans le cadre de la cohorte EREBUS, les patients traités par cétuximab pour un CCRm ont été décrits et évalués en termes de taux de réponse au traitement, de taux de résection des métastases, de survie globale (SG) et sans progression (SSP) selon le statut génomique tumoral RAS/BRAF (RASmuté, RASsauvage/BRAFmuté et RASsauvage/BRAFsauvage).
Méthode |
EREBUS est une cohorte nationale multicentrique, de patients débutant entre 2009 et 2010 le cétuximab en 1re ligne pour un CCRm KRAS 2 sauvage et non résécable d’emblée. Les patients ont été suivis 24 mois avec recueil du statut vital à cinq ans. Les données complémentaires sur le statut génomique RAS/BRAF ont été recueillies auprès des plateformes de génétique moléculaire. La SG à cinq ans et SSP à deux ans ont été estimées par la méthode de Kaplan-Meier.
Résultats |
Parmi les 389 patients inclus, le statut RAS/BRAF était déterminé pour 310 patients (79,7 %) : 64 RASmuté (20,6 %), 33 RASsauvage/BRAFmuté (10,6 %) et 213 RASsauvage/BRAFsauvage (68,7 %). Les caractéristiques initiales étaient respectivement : âge médian : 64,5 ans, 64 ans et 63 ans ; sexe masculin : 62,5 %, 63,6 % et 69 % ; tumeur colique : 68,8 %, 75,8 % et 76,5 % ; indice de performance ECOG=0–1 : 75,0 %, 75,8 % et 78,9 % ; métastases hépatiques exclusives : 39,1 %, 33,3 % et 39,9 %. La durée médiane du traitement cétuximab était de 4,6 mois chez les RASmuté, 1,7 chez RASsauvage/BRAFmuté, et 5,3 chez RASsauvage/BRAFsauvage. Le taux de réponse au traitement était de 40,6 % 95 %IC [28,5–53,6] chez RASmuté, 30,3 % [15,6–48,7] chez RASsauvage/BRAFmuté, et 62,4 % [55,8–69,0] chez RASsauvage/BRAFsauvage. Quatre-vingt-neuf (89) patients ont eu une résection des métastases : 12 patients RASmuté (18,8 %, [10,1–30,5]), 2 patients RASsauvage/BRAFmuté (6,1 % [0,7–20,2]) et 75 patients RASsauvage/BRAFsauvage (35,2 % [28,8–41,6]). Une rémission complète (R0, R1 ou radiofréquence) était observée chez 8 patients RASmuté (12,5 % [5,6–23,2]), 2 patients RASsauvage/BRAFmuté (6,1 % [0,7–20,2]) et 47 patients RASsauvage/BRAFsauvage (22,1 % [16,5–27,6]). La médiane de SSP était de 8,0 mois [5,9–9,3] chez RASmuté, 6,0 mois [2,3–7,2] chez RASsauvage/BRAFmuté et 10,4 mois [9,5–11,0] chez RASsauvage/BRAFsauvage. La médiane de SG était de 18,4 mois [10,9–23,3] chez RASmuté, 9,7 mois [6,9–16,6] chez RASsauvage/BRAFmuté et 29,3 mois [26,3–36,1] chez RASsauvage/BRAFsauvage. Parmi les opérés, la médiane de SSP était de 11,0 mois [8,1–21,2] chez les 12 opérés RASmuté et de 13,6 mois [11,6–15,3] chez les 75 opérés RASsauvage/BRAFsauvage. La médiane de SG était de 38,9 mois [20,5–57,3] chez les opérés RASmuté, et n’était pas atteinte chez les opérés RASsauvage/BRAFsauvage, avec une probabilité de SG à 5 ans de 50,5 % [38,5–61,4].
Conclusion |
Ces résultats en vie réelle confortent ceux des essais cliniques : une différence de bénéfice selon le statut génomique tumoral RAS et BRAF chez les patients avec CCRm non résécable d’emblée et traités en 1re ligne par cétuximab.
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Vol 65 - N° S3
P. S114-S115 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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