Bénéfice et risques des anticoagulants oraux directs comparativement aux héparines de bas poids moléculaire dans la prévention thromboembolique après une prothèse totale de hanche ; cohorte de près de 100 000 patients issus de la base nationale du Sniiram - 08/11/17
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Résumé |
Objectif |
Comparer les risques d’événements thromboemboliques veineux (ÉTEV), d’hémorragies majeures et de décès entre les anticoagulants oraux directs (AOD) et les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) pendant une période posthospitalisation de trois mois après une prothèse totale de hanche (PTH).
Méthode |
Cohorte de patients adultes avec un remboursement d’AOD (apixaban, dabigatran, rivaroxaban) ou d’HBPM dans la semaine suivant le retour à domicile (traitements posthospitalisation non disponibles pour les autres modes de sortie, notamment soins de suite et de réhabilitation) après une hospitalisation pour une PTH, identifiés et suivis pendant trois mois dans la base de données de remboursement de soins et d’hospitalisations du Sniiram. Les patients AOD et HBPM ont été appariés 1:1 sur âge, sexe et un score de propension. Les risques de diagnostic principal d’hospitalisation de thrombose veineuse profonde ou d’embolie pulmonaire (ÉTEV), d’hémorragie (diagnostic principal d’hospitalisation d’hémorragie) et de décès pendant trois mois ont été comparés avec un modèle de régression de quasi-Poisson.
Résultats |
Parmi les 227 750 patients hospitalisés pour une PTH entre le 01/01/2013 et le 30/09/2014 en France, 31 680 avaient une délivrance d’AOD et 65 966 d’HBPM dans la semaine suivant le retour à domicile, ≥95 % le jour ou lendemain de la sortie d’hôpital. Les patients des groupes AOD et HBPM étaient respectivement âgés en moyenne de 65,7 (±10,8) et 69,8 (±12,0) ans, avec 47,6 % et 52,1 % de femmes, 1,9 % et 15,9 % de fracture du bassin, hanche ou jambe associées, 3,4 % et 6,6 % de fibrillation auriculaire, une médiane de score de risque IMPROVE d’ÉTEV de 2,0 et d’hémorragie de 3,5 dans les deux groupes, avec une durée médiane d’hospitalisation identique de sept jours. La durée du traitement préventif a été estimée en médiane à 36jours dans le groupe AOD et 35jours pour le groupe HBPM. Presque tous les patients du groupe AOD (99,8 %) ont pu être appariés à un patient du groupe HBPM avec des différences standardisées faibles ou nulles. Pour les patients appariés, le risque absolu d’ÉTEV était de 0,9 % dans le groupe AOD et 2,5 % dans le groupe HBPM, avec un risque relatif (RR) d’ÉTEV de 0,35 [IC95 % : 0,23 ; 0,54], le risque absolu d’hémorragies de respectivement 1,8 % et 2,1 % avec un RR de 0,88 [0,62 ; 1,25] et le risque de décès de 0,7 % et 1,1 % avec un RR de 0,68 [0,40 ; 1,15]. Pour l’ensemble des patients, le RR d’ÉTEV, hémorragies et décès ajusté sur âge, sexe et score de propension était respectivement de 0,37 [0,25 ; 0,56], 1,12 [0,81 ; 1,54] et 0,40 [0,28 ; 0,59]. Les résultats restent stables en ajoutant les diagnostics associés et reliés dans la définition des événements.
Conclusion |
Cette étude réalisée auprès de près de 100 000 PTH montre un risque d’ÉTEV, d’hémorragie et de décès relativement faible sous traitement préventif antithrombotique après une PTH et retour à domicile, avec néanmoins un risque significativement plus faible d’ÉTEV avec les AOD comparativement aux HBPM, sans augmentation du risque hémorragique ou de décès.
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Vol 65 - N° S3
P. S113-S114 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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