Enquête de pratique sur l’évaluation de la qualité de vie des patients atteints de cancer de la prostate en France - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
En recherche clinique, la qualité de vie liée à la santé (QdV), comme la survie globale, est un critère de jugement mesurant un réel bénéfice clinique pour le patient. Cependant, l’évaluation de la QdV est peu réalisée au quotidien. Cette enquête avait pour objectif de décrire l’importance de l’évaluation de la QdV pour les médecins en charge de patients atteints d’un cancer de la prostate (CaP).
Méthodes |
Cette enquête a été menée auprès de 3054 médecins prenant en charge les CaP (968 oncologues médicaux, 1228 urologues, 858 radiothérapeutes) grâce à un questionnaire élaboré par 48 médecins français et administré entre le 24/11/2016 et le 15/02/2017, par courrier et/ou téléphone. L’importance accordée aux différents domaines de QdV a été mesurée par une échelle de Likert allant de 0 (aucune importance) à 5 (beaucoup d’importance). Les domaines proposés étaient : troubles fonctionnels urinaires, dysfonction érectile, troubles de la libido, troubles digestifs, douleur, fatigue, trouble du sommeil, troubles cognitifs, dépression/anxiété, troubles de l’humeur, anorexie/perte de poids, activités quotidiennes, activité physique, activité professionnelle, autonomie, isolement.
Résultats |
Au total, 277 (9 %) médecins ont répondu au questionnaire dont 34 % d’oncologues médicaux, 48 % d’urologues et 18 % de radiothérapeutes. Le score médian évaluant l’importance accordée à la QdV était de 4 [1–5] pour les patients atteints d’un CaP localisé et de 5 [2–5] pour les patients atteints d’un CaP métastatique. L’aspect de la QdV jugé comme le plus important était les troubles fonctionnels urinaires (médiane=4 [0–5], moy=4,1±0,9) pour les CaP localisés et l’impact physique (médiane=4 [0–5], moy=3,8±0,7) pour les CaP métastatiques. L’aspect le moins important était l’impact sur la sexualité pour les deux stades de CaP (médiane 3 [0–5], moy=3,2±1,2 et 2,5±1,2 respectivement). Au total, 34 % des répondeurs déclaraient utiliser des outils standardisés d’évaluation. Le manque de temps (56 %) était la raison la plus fréquente de non-utilisation de ces outils.
Conclusion |
La QdV a été jugée comme importante à évaluer pour la prise en charge des patients atteints d’un CaP par les médecins interrogés. Cependant, elle semble difficile à réaliser du fait de l’absence de questionnaire adapté à la pratique clinique. Le développement de nouveaux outils d’orientation plus simples est nécessaire pour une meilleure prise en compte de la QdV.
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Vol 27 - N° 13
P. 778 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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