Facteurs de risque d’échec d’insertion de gaine d’accès urétérale : étude sur 594 procédures - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
Les gaines d’accès urétérales (GAU) ont été développées pour faciliter les procédures d’urétérorénoscopie souple (URSS). Leur utilisation permet d’avoir un accès rapide et sécurisé au bassinet tout en diminuant les pressions intra-rénales et améliorant la vision. L’usage des GAU 12/14F (diamètre externe 14F) est largement répandu mais peut parfois échouer lors de son insertion dans l’uretère. Nous avons étudié les facteurs de risque d’échec d’insertion de GAU 12/14F lors des procédures d’URSS.
Méthodes |
Tous les patients ayant bénéficié d’une tentative d’insertion de GAU 12/14F au cours d’une URSS de janvier 2010 à janvier 2016 ont été rétrospectivement inclus. L’âge, le sexe, la taille, l’IMC des patients, leurs antécédents urologiques, l’indication d’URSS, le côté, la présence ou non d’une endoprothèse urétérale (JJ), l’expérience de l’opérateur, la réalisation d’une urétéroscopie semi-rigide (URSR) associée et le type de GAU ont été étudiés en analyse uni- et multivariée. Trois différents types de GAU ont été utilisés durant l’étude : une coaxiale [Flexor® (Cook®)] et deux parallèles [Flexor® Parallel™ (Cook®) et ReTrace® (Coloplast®)].
Résultats |
Cinq cent quatre-vingt-quatorze tentatives d’insertion de GAU ont été colligées chez 480 patients (sex-ratio : 1,28). Dans 8,6 % des cas (n=51), la tentative de montée de GAU a échoué. Soixante-quatre pour cent des uretères (n=379) étaient préparés par une sonde JJ et 95 % des procédures (n=566) étaient réalisées pour le traitement de calculs. Les facteurs prédictifs d’échec d’insertion de GAU indépendants étaient : l’absence d’URSS antérieure (p=0,02, OR=4,5, IC 95 %[1,3–16,3]), l’absence de sonde JJ préparant l’uretère (p<0,0001, OR=36 IC 95 % [11–117,9]), l’absence d’URSR précédant la montée de GAU (p=0,01, OR=7,4, IC 95 %[1,6–35,2]) et l’utilisation de GAU de type Flexor® Parallel™ (p<0,0001, OR=7,1, IC 95 %[2,8–17,9]). L’âge, le sexe, l’IMC, le côté de la chirurgie ou la longueur des GAU (35 contre 45cm) n’étaient pas des facteurs prédictifs d’échec.
Conclusion |
Dans notre série, l’insertion d’une GAU 12/14F en vue d’une URSS a échoué dans 8,6 % des cas. L’absence d’URSS antérieure sur le même rein, de sonde JJ préparant l’uretère, d’URSR lors de l’intervention et l’utilisation d’une GAU de type Flexor® Parallel™ sont des facteurs indépendants d’échec de montée de GAU.
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Vol 27 - N° 13
P. 764 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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