Les plans cancer appliqués au traitement chirurgical du cancer de prostate : le bilan d’un centre isolé géographiquement - 07/11/17
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Résumé |
Objectifs |
Depuis 2003, trois plans cancers ont structuré la lutte contre le cancer en France. L’application sur le terrain de l’ensemble des mesures de ces trois plans cancer, au cours d’un parcours de soin ciblé, n’a jamais été évaluée. L’objectif de ce travail est d’étudier les modalités et l’exhaustivité de l’application de leurs mesures phares dans le cas particulier du cancer de prostate (CaP) traité chirurgicalement dans un centre isolé géographiquement.
Méthodes |
Étude rétrospective monocentrique réalisée dans un établissement de 100 lits situé à 2h du canceropôle régional. Elle a concerné tous les patients traités par prostatectomie totale laparoscopique (PTL) entre août 2009 et décembre 2014 (n=251). Au total, 22,7 % (n=57) ont reçu secondairement un autre traitement. Sont étudiés : le délai entre les biopsies prostatiques et la PTL, la traçabilité des éléments du dispositif d’annonce (DA), les soins de support identifiés, les modalités de retour à l’emploi des patients actifs, l’inclusion aux essais cliniques (GETUG 17, GETUG 20 et GETUG 22). Les données ont été recueillies en septembre 2016. Le suivi, défini par le délai entre la date de la dernière consultation et la PTL, permet d’établir un suivi médian de 43,1 mois (2,4–80,5).
Résultats |
Le délai moyen entre les BP et la PTL était de 120,4jours (σ=65,4j). Les éléments du DA étaient tracés en totalité chez 45 % des patients (113/251). De plus, 60,1 % (n=151) des patients s’étaient présentés à la consultation d’annonce infirmière (CAI) avant la PTL. La nécessité de soin de support psychologique ou social était identifié chez 22,5 % des patients (34/151). L’établissement n’a pas été en mesure de proposer une CAI dans 12 % (n=30) (Figure 1). 13,5 % (n=34) des patients étaient actifs lors de l’intervention. 91,2 % (n=31) ont repris leur activité à l’identique après un arrêt de travail médian de 1,7 mois (0,25–6). 14 % (35/251) des patients étaient éligibles à un essai clinique (Tableau 1). 17,1 % (6/35) d’entre eux se sont vus proposer la participation à l’un des essais après RCP et 5,7 % des patients (2/35) sont finalement inclus dans un essai.
Conclusion |
Les plans cancers balisent un parcours de soin de qualité. Une plus grande transparence dans le financement des mesures opposables et la considération des spécificités locales faciliteraient leur application. La PTL traite le CaP avec la perspective raisonnable d’une reprise à l’identique de l’activité professionnelle. La RCP ne garantit pas la participation aux essais cliniques, qui dépend surtout de l’éloignement des canceropôle et de la vigilance de l’urologue.
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Vol 27 - N° 13
P. 719-720 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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