Morbidité et impact immunologique de la transplantectomie rénale : une série de 180 cas - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
La place de la transplantectomie rénale reste mal établie. Actuellement cette intervention, réputée morbide et difficile, est principalement réservée aux transplants non fonctionnels à l’origine d’une symptomatologie clinique et/ou biologique. L’intérêt d’une transplantectomie systémique des reins non fonctionnels n’est pas démontré. L’objectif de cette étude est d’évaluer sa morbi-mortalité ainsi que son impact sur l’allo-immunisation.
Méthodes |
Cette étude rétrospective monocentrique recense tous les patients ayant eu une transplantectomie rénale dans notre centre entre janvier 2000 et 1 mai 2016. Les caractéristiques concernant le transplant, la transplantation, la transplantectomie et l’allo-immunisation de chaque patient ont été relevées. Les complications ont été classées selon la classifications de Clavien-Dindo. L’allo-immunisation a été évaluée à l’aide des taux d’anticorps anti-HLA de classe I et de classe II.
Résultats |
Cent quatre-vingt transplantectomies ont été recensées. Les indications ont été : un syndrome d’intolérance du greffon 48 %, un sepsis 23 %, une thrombose vasculaire 17 % ou une néoplasie 9 %. La latence à la transplantectomie a été de 1,7±3,4 ans (Figure 1). Elle a été réalisée pour par voie extracapsulaire (38,3 %) ou intracapsulaire (61,7 %). La durée moyenne d’intervention a été de 84±40minutes (Figure 2). Les pertes sanguines ont été de 258,10±601,32mL. La morbidité a été évaluée à 38 % et la mortalité à 3 %. La durée moyenne d’hospitalisation a été de 13±14jours. Les interventions réalisées après 12 mois ont été plus longues (p=0,006). Il n’a pas été mis en évidence de différence significative sur l’évolution des anticorps anti-HLA en fonction de la technique chirurgicale. Cinquante pour cent des patients candidats à une nouvelle transplantation ont été transplantés 28,1±21,3 mois après leur transplantectomie.
Conclusion |
Cette intervention reste hautement morbide et les techniques alternatives n’ont pas fait la preuve de leur efficacité. Les données de son impact sur l’allo-immunisation restent discordantes. Actuellement, seul les patients symptomatiques bénéficient d’une transplantectomie. Une préparation optimale du patient en amont permet d’en limiter les complications.
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Vol 27 - N° 13
P. 716 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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