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La position de l’articulation de la hanche a-t-elle une influence sur la contraction maximale volontaire des muscles grand glutéal, moyen glutéal, tenseur du fascia lata et sartorius ? - 07/11/17

Doi : 10.1016/j.rcot.2017.08.009 
J. Bernard a, J. Beldame b, S. Van Driessche c, H. Brunel a, T. Poirier a, P. Guiffault d, J. Matsoukis d, F. Billuart a,
a Laboratoire d’analyse du mouvement, institut de formation en massokinésithérapie Saint-Michel, 68, rue du Commerce, 75015 Paris, France 
b Clinique Mégival, 1328, avenue de la Maison-Blanche, 76550 Saint-Aubin-sur-Scie, France 
c Clinique de Montargis, 46, rue de la Quintaine, 45200 Montargis, France 
d Département de chirurgie orthopédique, groupe hospitalier du Havre, BP 24, 76083 Le Havre cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Contexte

Les bénéfices fonctionnels et cliniques de l’arthroplastie totale de la hanche (ATH) par voie mini-invasive sont bien connus. Cette chirurgie améliore la qualité de vie des patients, toutefois la littérature met en évidence une altération de certains paramètres fonctionnels en comparaison aux sujets asymptomatiques. En effet, les paramètres de la marche et les paramètres posturologiques des patients ayant bénéficiés d’une ATH n’atteignent pas le niveau observé dans la population générale. On observe une altération notable des paramètres posturaux après une ATH dans toutes les voies d’abord. Cependant, les voies mini-invasives antérieure et antérolatérale dégradent davantage les paramètres posturaux que la voie postérieure. Une étude électromyographique des muscles de la hanche pouvant être touchés par la chirurgie (grand glutéal [GMax], moyen glutéal [GMed], tenseur du fascia lata [TFL], sartorius [S]) pourrait permettre une meilleure compréhension de ces phénomènes. Cependant, les méthodologies décrites dans la littérature existante sur l’évaluation électromyographique de surface (EMG S) sont disparates. Nous avons souhaité dans un premier temps établir une méthode d’évaluation de l’activité EMG S au cours de la contraction maximale volontaire (CMV) des muscles GMax, GMed, TFL et sartorius qui puisse servir de référence. Nous avons ensuite mené une étude prospective visant à répondre à cette question : la position de l’articulation de la hanche et l’apprentissage d’un test de CMV influencent-ils le signal EMG S lors de la CMV ?

Hypothèse

La position de l’articulation de la hanche et l’apprentissage d’un test de CMV influencent le signal EMG S lors de la CMV des muscles GMax, GMed, TFL et sartorius.

Méthodes

Trente sujets jeunes et asymptomatiques ont participé à l’étude. Chacun a effectué 8 CMV des muscles de la hanche dans différentes positions articulaires, enregistrées à l’EMG S par des électrodes de surface. Chaque CMV a été exécutée trois fois sur une période d’une semaine, au même moment de la journée, avec un contrôle des niveaux d’activité pendant les 24 h précédentes. L’activité EMG S lors de la CMV a été exprimée sous forme de rapport d’activité EMG S durant l’appui unipodal. Les comparaisons statistiques ont été effectuées à l’aide de tests non paramétriques.

Résultats

L’analyse statistique n’a montré aucune différence entre les positions de l’articulation pour l’évaluation du signal EMG S lors de la CMV des abducteurs et des fléchisseurs de hanche, sur les trois sessions. Pour les abducteurs de hanche, il n’y avait pas de différence entre les abductions hanche tendue vs hanche fléchie exécutées en décubitus latéral : GMax (19,8±13,7 vs 14,5±7,8, p=0,78), GMed (13,4±9,0 vs 9,9±6,6, p=0,21) et TFL (69,5±61,7 vs 65,9±51,3, p=0,50). Pour les fléchisseurs de hanche, il n’y avait pas de différence entre la flexion/abduction/rotation latérale exécutée en décubitus dorsal ou en station assise : TFL (70,6±45,9 vs 61,6±45,8, p=0,22) et S (101,1±67,9 vs 72,6±44,6, p=0,21). Les tests les plus efficaces pour l’évaluation du signal EMG S lors de la CMV étaient pour les abducteurs de la hanche : abduction en décubitus latéral (36,7 % pour GMax, 76,7 % pour GMed), et pour les fléchisseurs de la hanche : flexion/abduction/rotation latérale depuis le décubitus dorsal (50 % pour TFL et 76,7 % pour S).

Discussion

Nous n’avons pas pu confirmer notre hypothèse de travail. En effet, la position de l’articulation de la hanche et l’apprentissage d’un test de CMV n’ont pas d’influence sur le signal EMG S lors d’une CMV des muscles GMax, GMed, TFL et sartorius. Une seule session et un seul test suffisent donc pour évaluer la CMV des abducteurs (abduction en décubitus latéral) et des fléchisseurs de hanche (flexion/abduction/rotation latérale en décubitus dorsal). Cette méthode pourrait être appliquée à l’évaluation fonctionnelle des muscles après une ATH, notamment afin de pouvoir comparer les différentes voies d’abord.

Niveau de preuve

III, étude cas-témoins.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Testing musculaire, Hanche, Voies d’abord mini-invasives de la hanche, Électromyographie de surface


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus.


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Vol 103 - N° 7

P. 710-716 - novembre 2017 Retour au numéro
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