Caractéristiques des incrustations des endoprothèses urétérales chez les patients lithiasiques - 01/11/17
pages | 8 |
Iconographies | 4 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
But |
Étude prospective sur la nature des incrustations des endoprothèses urétérales chez les lithiasiques selon le sexe et l’âge des patients et la durée d’implantation.
Matériel et méthodes |
Six cent cinquante-huit endoprothèses urétérales provenant de 412 hommes et 246 femmes lithiasiques d’âge moyen 48,2±16 ans ont été incluses dans l’étude. Les incrustations à différents niveaux de chaque sonde ont été examinées par spectrophotométrie infrarouge. Les résultats sont exprimés en fonction du composant principal.
Résultats |
La durée moyenne d’implantation des sondes était de 73,5±73,2 jours. L’oxalate de calcium, le composant le plus fréquemment observé (43,8 %), était présent essentiellement sous sa forme monohydratée (27,1 %), suivi par les protéines (27,4 %), par les phosphates calciques (16,4 % dont 8,4 % de brushite) et l’acide urique (5,2 %). La struvite, détectée sur 49 sondes, était majoritaire dans 2,9 % des cas. Des différences significatives ont été observées en fonction de l’âge et du sexe des patients : la whewellite passait chez l’homme de 24,5 % avant 30 ans à 37,0 % entre 50 et 59 ans et diminuait ensuite. La weddellite augmentait jusqu’à 70 ans chez la femme alors qu’elle chutait fortement après 50 ans chez l’homme. La brushite était abondante chez l’homme jeune (20,4 % avant 30 ans), mais restait stable avec l’âge chez la femme. L’acide urique augmentait fortement chez l’homme après 70 ans (20,0 % versus 4,1 % avant 30 ans) et plus modérément chez la femme. La part des incrustations minérales progressait avec la durée d’implantation aux dépens de la trame protéique et devenait prépondérante après 15 jours d’implantation. Quarante-trois sondes (7,3 %) portaient de véritables calculs. Leur durée moyenne de séjour dans l’arbre urinaire était de 113 jours. La comparaison entre les matériaux a montré que les sondes en silicone incrustaient significativement moins que les sondes en polyuréthane.
Conclusion |
Les incrustations constituent une complication sérieuse des endoprothèses urétérales chez les patients lithiasiques. Une prévention ou une réduction de la quantité des incrustations pourrait être obtenue en considérant les facteurs de risque lithogènes des patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
The goal of this prospective study was to characterize ureteral stents encrustation in stone formers.
Material and methods |
We report the results of a study based on 658 double-J stents (412 men and 246 women) collected from patients with in situ urinary calculi. The mean age was 48.2±16.0 years without differences between genders. Ureteral stent encrustation was analysed by infrared spectroscopy. Results are expressed according to the main component.
Results |
The mean indwelling time was 73.5±73.2 days. The main component in stent encrustations was calcium oxalate (43.8%), essentially the monohydrate form (27.1%), followed by proteins (27.4%), calcium phosphates (16.4% with 8.4% brushite), and uric acid (5.2%). Struvite, detected on 49 stents, was the main component in 2.4% of cases. Significant differences according to gender and age were found: calcium oxalate monohydrate, which represented 24.5% in 20 to 29 years old men class increased to 37.0% in 50 to 59 years class and then decreased in older patients. Calcium oxalate dihydrate increased with age up to 70 years in women while it felt dramatically in man beyond 50 years old. Brushite was more abundant in young men (20.4% in patients aged 20–29 years) and was decreasing beyond this age while it remained in stable proportion for all age classes in women. Increasing prevalence of uric acid encrustations with age was observed, especially in men beyond the age of 70 years. Mineral encrustations increased with the indwelling time, the part of mineral being preponderant after 15 days: 7,3% of the stents had become massively encrusted within 113 days mean period. The comparison between biomaterials showed that silicone stents were significantly less encrusted than polyurethane stents.
Conclusion |
Stent encrustation constitutes a serious complication of ureteral stent use in stone formers. Lithogenic factors should be considered for the prevention of stent encrustation in these patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Endoprothèses urétérales, Lithiase, Incrustations, Prévention
Keywords : Double JJ stents, Urolithiasis, Encrustations, Prevention
Plan
Niveau de preuve : 3. |
Vol 18 - N° 4
P. 230-237 - avril 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?